The business plan for the BeFund project – ready for reading

My editorial

It’s been like 10 days since I last updated my research blog and someone could think I had some time out. Well, yes and no. Yes, I stayed away from blogging. No, I did not remain idle. I have been writing that business plan for my BeFund project. I have finished by now, and I am back to blogging. You can find, in the library of my blog, both the English version of the business plan, and the French one. I am currently rewriting the whole thing in Polish, still the concept is mature enough to be disseminated.

I am sharing with you some observations as for the very process of business planning that I have been, and still am going through. This is the educational side of my blog. I teach my students how to prepare a business plan, and it can be useful to describe my actual experience in this respect.

First, the timeline, which has followed some kind of accelerating pace of work. I started with some six weeks of more or less informal a sniffing around the topic, kind of making myself familiar with my own idea. It was just about putting together any business concept proper for the environment of smart cities. Then, by the end of February, I finally knew what I want: a behavioural, experimental lab coupled with an investment fund for startups. The next two weeks or so had been devoted to coining up like pieces of the whole concept. Here some benchmarking for the lab, there some benchmarking for the investment fund, here some research about the market of startups, there some methodological planning for the fund etc. Finally, last Monday, I felt so full of separate ideas that it was either going full power and finally writing that business plan, or writing poems and joining the cavalry, as Lord Byron recommended, in the same time.

I went for the business plan. I can’t ride on horseback (I mean, never have learnt the thing, maybe I could come to like it), and my rhyme tends to be sort of awkward. One week, and it is basically done. Now, I am progressively disseminating the business plan, and expect to engage into some kind of productive negotiations about it. A really wild idea comes to my mind: “Could I come up with a business plan for any concept in a similar time frame, i.e. around 3 months?”. Interesting. Maybe I will try. Any suggestions of any business ideas?

In the process of writing the business plan itself, so over the last 10 days, the part which made me sweat the most was probably the financial plan. There is that strange little something in finance: when I need to translate my ideas into a sequence of events measurable with financial aggregates, my thinking changes. I have to form equations, either fully consciously or somewhere in the backstage of what I call thinking. Structures form, step by step, and this is really a living proof that algebra reflects some deep patterns in our brain. Structures form, and it kicks my ass to hatch them.

The interesting introspection about this step is that it is made of two steps, as a matter of fact. At first, I have like one possible, financial path in my mind. “It has to go the way I think it has to go”, sort of. Then, whatifs start popping up. “What if I take like this fixed cost and I upgrade it by €100 000? What if some actions fail, just sort of statistically?”. They are tenacious those whatifs. They keep drilling my mind until I satisfy them, i.e. until I use financial values to express a coherent logic, not a uniform vision. My whatifs are precious, too. They force me to review each major point of my business concept. Stands to reason: if there is to be any logic in my numbers, it must the same logic all across the business plan.

Anyway, the business plan is ready, still warm. I invite you to read it, possibly to comment on it.

I am consistently delivering good, almost new science to my readers, and love doing it, and I am working on crowdfunding this activity of mine. You can support my research by donating directly, any amount you consider appropriate, to my PayPal account. You can also consider going to my Patreon page and become my patron. If you decide so, I will be grateful for suggesting me two things that Patreon suggests me to suggest you. Firstly, what kind of reward would you expect in exchange of supporting me? Secondly, what kind of phases would you like to see in the development of my research, and of the corresponding educational tools?

Oui, tout à fait, c’est de la pensée humaine formalisée

Mon éditorial

Dans ma dernière mise à jour en anglais (Hammer, stretch, repeat ) je m’étais pas mal avancé dans la conceptualisation du business plan pour un centre expérimental de recherche, orienté sur l’étude behavioriste de l’interaction entre les êtres humains et les technologies intelligentes. L’idée de mettre l’activité de recherche en pair avec un fonds d’investissement semble promettre. A présent, je me concentre sur l’étude du marché scientifique : j’étudie ceux labos behavioristes qui ont pignon sur rue, ou plutôt sur l’Internet, tout en analysant la littérature relativement fraîche, pour connaître la dernière mode en termes de recherche behavioriste.

Je commence avec un petit coup d’œil sur le labo de recherche behavioriste à Peter T. Paul College of Business and Economics, Université de New Hampshire. Le labo en tant que tel est une chambre de classe typique, avec 16 tables, chacune équipée d’un ordinateur portable 17 pouces, deux charriots de rangement, des cloisons portables pour créer des espaces privés, bonne connexion Internet, 2 cameras et 2 microphones de haute qualité, monté sur des supports type pro (possibilité de mouvement tout en gardant la stabilité), un écran de télé 50 pouces. En termes de logiciels, ils déclarent utiliser : MediaLab et DirectRT développés par Empirisoft, MatLab, Qualtrics, ainsi qu’un logiciel gratuit OpenSesame pour le développement d’expériences behavioristes (accessible à l’addresse http://osdoc.cogsci.nl/3.2/ et lui-même développé par Mathôt et al.[1]).

Ma cible suivante est le labo de recherche behavioriste chez London School of Economics et c’est à peu près le même schéma : une chambre type espace semi-ouvert avec des tables et des ordinateurs, une chambre de conférence, le tout sous vidéo-surveillance. Point de vue logiciels, ‘y a du Direct RT, du E-Prime, le HCI Browser, Inquisit Web + Lab, LanSchool, MediaLab, Qualtrics, Shopify et z-Tree. Ils pratiquent ce qu’avant-hier je prenais pour une idée complètement folle, c’est-à-dire ils louent le labo aux expérimentateurs externes, à £170 l’heure. Ils déclarent aussi de payer les participants à £10 l’heure. Ah, il y a aussi un blog de recherche. Cool.

Je vire vers le labo comportemental de Columbia Business School. Comme je survole leur équipement, ça inclut 39 postes-ordinateur, un eye-tracker (vous savez, ce machin d’oculométrie qui surveille le mouvement de nos yeux), un ordinateur de rivalité binoculaire avec les lunettes 3D, deux ordinateurs portables Lenovo, 9 iPads, 5 caméras haute résolution avec supports, de l’équipement pour l’observation physiologique (le pouls, la pression sanguine, la résistance électrique de la peau, ce genre-là), ainsi que des écouteurs type pro. Les logiciels sur place, c’est à peu de choses près le même truc que ce que j’avais déjà remarqué ailleurs, avec quelques logiciels de plus : MediaLab/DirectRT 2014, SPSS, Tobii Studio, Presentation, MAT Lab, E-Prime, zLeaf/zTree, Inquisit, NVivo, Qualtrics. Ils ne disent pas combien ça coûte de louer le labo sur la base horaire, néanmoins il y a un détail intéressant : ils maintiennent un petit fonds de $7000 qu’ils appellent « Petty Cash » pour payer les participants. Ils ont une autre fonctionnalité intéressante en la forme de participation en ligne : les chercheurs peuvent connecter avec le labo via Internet. La fonctionnalité s’appelle SONA.

J’ai aussi trouvé une société américaine, iMotions, qui commercialise des systèmes entiers d’équipement pour des labos d’étude behavioriste.

Alors, je passe à la revue de littérature béhavioriste. Je commence par ce logiciel gratuit OpenSesame, que par ailleurs je viens d’installer. Question : est-ce qu’un logiciel c’est de la littérature ? Réponse : oui, tout à fait, c’est de la pensée humaine formalisée. A la différence d’un article, ça fait quelque chose de concret et c’est même mieux. La logique d’OpenSesame est celle des parts indépendantes : une expérience behavioriste est composée des modules fonctionnels, conceptuellement distincts. Chez les OpenSesame, il y a 10 types des modules : une boucle de répétition, une séquence, le présentation d’un stimulus visuel, feedback fourni au participant, la reproduction d’un son à partir d’un fichier, synthèse du son, enregistrement d’actions sur le clavier d’ordinateur ainsi que celles faites avec la souris, l’enregistrement formel des variables ainsi que de leurs valeurs locales, et finalement l’exécution d’un code Python arbitraire. Comme j’étudie OpenSesame, je tombe sur un autre logiciel expérimental gratuit : PsychoPy. Je télécharge les deux articles publiés par son créateur : Peirce 2007[2], 2009[3]. Les deux articles sont du genre « présentation du logiciel » avec à peu de choses près la même logique que celle d’OpenSesame avec, toutefois, un concept intéressant. L’auteur suggère que le développement des logiciels pour expériences psychologiques va vers la création des grandes librairies de composantes modulaires, attachées à des langues spécifiques de programmation, Python et MatLab, surtout. Le vecteur de développement et comme je le devine, un vecteur important de compétition aussi, consiste dans l’élargissement rapide de ces librairies.

Je tourne vers de la littérature respectable. Le premier article respectable dont je tombe dessus est celui par Michie et al. 2008[4], intitulé « De la théorie à l’intervention : mapper les déterminantes comportementales théoriques en des techniques de modification comportementale ». En gros, comment utiliser la théorie pour faire faire aux gens des choses que nous voulons qu’ils fassent. Une conclusion attire mon attention dans cet article : les déterminantes de changement comportemental ne sont pas tout à fait les mêmes que celle du comportement sujet à la modification. Voilà une piste intéressante, qui, je le sais, peut sembler une contradiction en soi et qui, néanmoins, a du sens. Les facteurs qui nous font modifier notre comportement ne sont pas les mêmes que ceux qui nous font former un schéma plus ou moins permanent de comportement.

En plus, cet article contient un aide-mémoire utile quant aux aspects fonctionnels de comportement. Les voilà : a) rôle social et professionnel, y compris l’expérience d’identité b) savoir c) compétences d) croyances en ce qui concerne les compétences e) croyances en ce qui concerne les conséquences f) motivations et objectifs g) mémoire, attention, prise de décision h) contexte environnemental et ressources i) influences sociales j) émotions k) planification de l’action.

Comme je passe en revue la littérature, la même observation revient encore et encore : la recherche behavioriste semble en être dans la même phase que les logiciels d’assistance expérimentale. C’est la phase de traduction d’un corps de savoir théorique, tout à fait substantiel par ailleurs, en une forme modulaire, possible à appliquer dans des environnements expérimentaux assistés avec des logiciels à structure modulaire. Fascinant. Qu’est-ce que je vous disais ? Notre comportement est formé par nos technologies au moins aussi puissamment que ça se passe dans la direction opposée, donc au moins aussi profondément que notre comportement influence la technologie. Dans ce cas précis c’est d’autant plus fascinant qu’il est question d’influence de la part d’une technologie de recherche sur le contenu de la recherche que cette technologie-même a pour mission d’assister. Je suis même tenté de dire qu’une modification profonde de la technologie d’assistance à la recherche expérimentale pourrait apporter une avancée dramatique de la science du comportement. Cette observation générale me donne même plus de confiance dans cette intuition générale qu’étudier le comportement humain dans la triade « technologie <> utilisateurs <> ingénieurs », donc d’inclure le processus d’innovation technologique dans le champ expérimental, a le potentiel d’apporter du changement profond.

En ce qui concerne l’équipement pour l’étude béhavioriste, tout est là, accessible sur simple commande. Pas besoin d’inventer la poudre de canon pour une seconde fois. En revanche, ces labos universitaires que je viens de passer en revue semblent exploiter seulement une fraction de potentiel offert par les technologies de recherche. Ils semblent fonctionner selon la logique d’une chambre de classe dirigée par un proviseur obsédé de contrôle : les participants se tiennent assis en face d’un ordinateur, ils lisent, ils écoutent, ils tapent, ils cliquent et ils sont observés dans ces actions par de l’équipement additionnel. Pour le moment, je n’ai trouvé aucun labo qui reproduirait un habitat, donc qui exigerait un séjour prolongé des participants et qui, en même temps, donnerait la possibilité d’étudier des comportements vraiment complexes, je veux dire ceux que nous développons sur long-terme. Même s’il y a des labos de ce type, ils sont confinés à l’univers d’entreprises, où je n’ai malheureusement pas accès, au moins pas encore. Ça peut être une question de financement ou bien d’éthique de recherche, mais en tout cas, il y a comme un fossé entre les possibilités technologiques d’expérimentation behavioriste d’une part et ce que font les labos universitaires d’autre part.

Je continue à vous fournir de la bonne science, presque neuve, juste un peu cabossée dans le processus de conception. Je veux utiliser le financement participatif pour me donner une assise financière dans cet effort. Voici le lien hypertexte de mon compte sur Patreon . Si vous vous sentez prêt à cofinancer mon projet, vous pouvez vous enregistrer comme mon patron. Si vous en faites ainsi, je vous serai reconnaissant pour m’indiquer deux trucs importants : quel genre de récompense attendez-vous en échange du patronage et quelles étapes souhaitiez-vous voir dans mon travail ?

[1] Mathôt, S., Schreij, D., & Theeuwes, J. (2012). OpenSesame: An open-source, graphical experiment builder for the social sciences. Behavior Research Methods, 44(2), 314-324.  doi:10.3758/s13428-011-0168-7

[2] Peirce, JW (2007) PsychoPy – Psychophysics software in Python. J Neurosci Methods, 162(1-2):8-13

[3] Peirce JW (2009) Generating stimuli for neuroscience using PsychoPy. Front. Neuroinform. 2:10. doi:10.3389/neuro.11.010.2008

[4] Michie, S., Johnston, M., Francis, J., Hardeman, W. and Eccles, M. (2008), From Theory to Intervention: Mapping Theoretically Derived Behavioural Determinants to Behaviour Change Techniques. Applied Psychology, 57: 660–680. doi:10.1111/j.1464-0597.2008.00341.x

Couper le cheveu en quatre, puis en tirer une racine cube

Mon éditorial

Je continue sur ce truc d’expérience scientifique – ou plutôt du milieu expérimental – pour tester non seulement des produits FinTech mais aussi pour expérimenter avec la façon de les créer. J’en ai déjà donné deux descriptions, sous des angles différents et à ce propos vous pouvez consulter « Une boucle de rétroaction qui reviendra relativement pas cher » ainsi que  « There are many ways of having fun with that experiment ». Ce qui m’intéresse à présent c’est une simulation de cette expérience : j’essaie d’imaginer comment elle peut bien se dérouler. Je commence donc comme un utilisateur de FinTech. Je fais une séquence des décisions financières. Question pratique : ça veut dire quoi, au juste, les décisions financières ? Que veut dire exactement « une séquence » ? Comment ? Je coupe le cheveu en quatre ? Eh bien, oui. C’est mon boulot du chercheur de couper le cheveu en quatre, puis en tirer une racine cube que j’associe ensuite, dans un vecteur, avec une projection de mon tour du crâne dans le système hexadécimal. Ça donne des observations intéressantes, ça rend la vie plus intéressante et, avec un peu de pot, ça permet d’inventer un nouveau shampoing.

Mes décisions financières, donc. Au niveau le plus élémentaire, je définis mon capital financier disponible. C’est là que l’expérimentation peut commencer : comment est-ce que je le définis ? Exemple : à un moment donné t0 j’ai un revenu disponible de €1200 par mois, plus des économies en forme d’épargne monétaire de €10 000, plus un portefeuille d’actions en Bourse qui vaut €6000, et en plus de tout ça j’ai une maison de valeur brute de €300 000 avec une hypothèque bancaire de €10 000, payable en des tranches mensuelles de €150. Question : si on me demande de prendre des décisions financières, dans tout le spectre possible, à commencer par la consommation courante, à travers l’épargne classique, en aboutissant à de l’investissement ciblé, quelle sera l’envergure totale de ces décisions ? J’explique le fond de la question. Dans ce cas précis, mes fonds propres, au moment d’avoir tout mon revenu mensuel réellement disponible (donc avant de le dépenser, mais après avoir payé la tranche de mon emprunt hypothéqué) sont égaux à E = €1200 + €10 000 + €6000 + €300 000 – €10 000 – €150 = €307 050. C’est mon capital sur le côté passif du bilan. Si quelle entité que ce soit m’offre des services financiers, FinTech ou traditionnels, cette entité va gagner son bénéfice en prélevant une marge sur mes opérations financières. Plus de capital je mets en mouvement financier, plus d’occasions de se glaner un petit pourcentage.

Ici, je trouve opportun de briser un cliché à propos de la finance. Il y a cette opinion commune que les financiers sont comme des vampires, qui sucent la dernière goutte de sang de nos veines. Alors, c’est ce qu’un vampire idiot ferait. Un vampire futé prélève juste quelques gouttes et, au mieux, la proie ne remarque rien. L’art de la finance consiste à vivre sur des marges vraiment serrées. Ce n’est pas pour rien que les financiers ont inventé le point de base : un centième d’un point de pourcentage. C’est en points de base qu’on calcule une marge transactionnelle dans la finance.

Le mouvement financier dont je parle est un ensemble de transactions. Dans mon expérience, je m’observe moi-même. Disons qu’il y ait trois de moi : un dépensier sans pédale d’arrêt, un bon vivant avec du bon sens et finalement un Harpagon (vous savez, l’Avare chez Molière, cinquième siècle derrière vous) bien économe. D’habitude, la prodigalité est opposée à l’avarice en relation au revenu disponible. Ici, je propose un cadre de référence légèrement différent. Être dépensier veut dire mettre en mouvement virtuellement la totalité du capital de notre bilan. Le moi prodigue dépenserait la totalité de mon capital et en plus, achèterait un appartement pour location, pour €150 000, en utilisant une hypothèque additionnelle du même montant, soutenue pour €75 000 par la valeur de cet appartement-même et pour les €75 000 restants sur la maison que je possède déjà. Le flux de trésorerie crée par le moi prodigue, sur une année, ferait à peu près : 12*€1200 de revenu courant dépensé, y compris les douze mensualités sur l’hypothèque déjà en place, plus économies dépensées de €10 000, plus €6000 la somme recueillie de la vente d’actions, dépensée ensuite, plus le versement du nouvel emprunt de €150 000 sur mon compte, plus le paiement de €150 000 pour l’achat de ce nouvel appartement. Solde : €330 400. Le moi bon vivant et bon sens dépense sans accumuler et sans s’endetter, donc, en principe, j’y tiens mon bilan en état constant, sans modifications des comptes capitaux. Ça donne 12*€1200 = €14 400. En ce qui concerne mon Harpagon alternatif, il pompe le bilan en épargnant €200 chaque mois, ce qui donne un flux de trésorerie fait des dépenses annuelles de 12*€1000 = €12 000.

Trois schémas comportementaux différents donnent trois flux de trésorerie qui, du point de vue d’un financier, ouvrent sur des marchés différents. La dépense courante, ça ne contient pas beaucoup de magie, pour un as de la finance. A moi bon sens et bon vivant, un ingénieur FinTech peut donner un simple logiciel de paiement, prélève une marge de 25 points de base (0,25%), donc un total de 0,25% * €14 400 = €36. De même à Harpagon (0,25% * €12 000 = €30) et au prodigue (0,25% * €30 400 = €76). Harpagon et bon vivant ont des économies à gérer. Le bon vivant tient ses économies constantes : €10 000 liquide sur compte épargne plus €6000 en actions égale €16 000, constant, que l’on peut lui proposer de placer sur un fonds d’investissement. Vous pouvez vérifier par vous-mêmes que les marges sur investissement sont beaucoup plus variées et potentiellement plus élevées que celles sur paiements courants. Avec un bon produit d’investissement et du bon marketing on peut penser même à une marge de 2% sur le capital engagé. Dans le cas du bon vivant ce serait 2% * €16 000 = €320.

Harpagon y ajoute €200/€1200 = 0,166666667 de son revenu courant, donc si on lui propose un fonds d’investissement à retour constant garanti 4%, il va accumuler, chaque année, au moins 0,166666667 * 4% = 0,67% de son capital épargne initial. Par conséquent, notre marge initiale de 2% sur €16 000 = €320 pourrait bien croître, après cinq ans, par exemple, jusqu’à 2% * (1,0067 )5 * €16 000 = €330,8.

La gestion des prêts est une chose à part. Le moi prodigue, en contractant €150 000 de prêt hypothéqué, donne occasion à prélever quelques 4% sur cette somme, soit €6000, chaque année. En plus, le paiement ponctuel de €150 000 au moment d’acheter la maison, donne lieu à une marge ponctuelle de 0,25% * €150 000 = €375.

Résumons. Le moi prodigue génère un flux annuel de trésorerie de €330 400, sur lequel le FinTech peut prélever une marge totale de €76 + €6000 + €375 = €6 451 sur la première année et €36 + €6000 = €6 036 sur chaque année consécutive.  Le moi bon vivant et bon sens, c’est un flux de trésorerie de €14 000 et une marge annuelle de €36 + €320 = €356. Le moi Harpagon génère un flux de trésorerie légèrement inférieur (€12 000 par an) mais la marge qu’il peut laisser créer sur sa finance personnelle est de €30 + €320 = €350 plus quelques €2 qui viennent s’ajouter à cette marge chaque année à mesure d’accumulation d’épargne.

Trois schémas différents de comportement donnent trois flux de trésorerie différents et trois types distincts d’opportunités pour les produits FinTech. La marge dérivée de chaque client dépend de son profil comportemental, mais aussi du répertoire d’utilités FinTech offertes. Règle générale : le mouvement des fonds capitaux donne plus d’occasions de gagner une marge transactionnelle que le simple flux du revenu courant. Le client le plus précieux, pour les produits FinTech, c’est un client actif financièrement.

Ceux parmi vous qui ont bien voulu suivre mon activité de blogger sur l’année dernière ont probablement vu que mon objectif est de créer de la science de bonne qualité, neuve ou presque. Sur mon chemin vers la création d’un site éducatif payant je passe par le stade de financement participatif. Voici le lien hypertexte de mon compte sur Patreon . Si vous vous sentez prêt à cofinancer mon projet, vous pouvez vous enregistrer comme mon patron. Si vous en faites ainsi, je vous serai reconnaissant pour m’indiquer deux trucs importants : quel genre de récompense attendez-vous en échange du patronage et quelles étapes souhaitiez-vous voir dans mon projet de création de site éducatif ?