J’enveloppe et à la prochaine

Mon éditorial

Bon, ça y est : j’ai fini d’écrire ce business plan pour mon projet BeFund. Vous pouvez trouver, dans la librairie de mon blog, la version française aussi bien que celle en anglais. Le problème, dans tout ça, ce que mon singe interne s’est accroché à l’action-même de préparer un business plan. La recherche théorique, c’est bien. La recherche empirique c’est même plus intéressant. Seulement voilà, tout ça, ça éveille juste ma curiosité. Ma curiosité, elle est puissante. C’est mon singe interne. Toutefois, il y en a encore deux autres dans mon cerveau : le bouledogue joyeux et le moine austère. Pendant tout ce temps que j’avais mis à préparer le business plan pour mon projet BeFund, ces deux-là, ils se sont vraiment engagés et ils se sont amusés comme des fous. Comment un moine austère peut-il d’amuser ? Eh bien, les moines austères, il y en a tout un tas, dans plusieurs têtes différentes. Celui qui est à l’intérieur de la mienne, il adore manier ce rasoir d’Ockham, celui qui, en fin du compte tranche entre le savoir, le prétendu savoir et la connerie pure.

Alors, manier un rasoir d’Ockham en préparant un business plan, c’est autrement plus intéressant que de le faire dans le cadre de la recherche scientifique pure. Dans un business plan, faut être rigoureux et intelligible en même temps et ce n’est pas évident du tout : faut faire attention, avec ce rasoir, tout comme en chirurgie, de ne couper rien qui puisse servir plus tard.

De toute façon, j’ai envie de continuer avec un autre business plan. Compulsif ? Hmouais, peut-être. Seulement, vous voyez, je sais que je ne vais pas vivre éternellement. Ce qui compte, en fin de compte, c’est ce que je vis ici et maintenant et ce qui va rester dans ce monde après que je m’en aille. Créer, ça m’allume vraiment. Je relève donc ce défi que je me suis lancé à moi-même : je prépare un autre business plan. Sujet ? FinTech. Je m’avais déjà lancé dans un peu de recherche sur le secteur FinTech (consultez, par exemple, Fringe phenomena, which happen just sometimes ) et je suis en train d’écrire un livre sur le sujet. Un business plan pour du FinTech, ça me réchauffera le sang, de quoi donner un peu de chaleur à ce livre.

Mettre au point un business plan pour du FinTech, c’est un vrai défi pour moi. Je ne suis ni banquier ni informaticien, donc mettre au point du FinTech qui se défend, ça veut dire beaucoup de recherche et d’apprentissage. Je me suis dit que ce serait éducatif aussi. Vous savez peut-être que l’un de mes objectifs personnels est de créer un site éducatif spécialisé en sciences sociales, distinctif par le fait que l’éducation, là, ça se fera par la force de l’exemple et d’engagement dans de la recherche réelle. La recherche pour les besoins d’un business plan, il est dur de trouver plus réel que ça. Alors, pondre des business plans en série, sur mon blog, ça peut avoir une valeur éducative.

Bon, du FinTech. Toute idée de projet commercial devrait commencer par étudier les besoins du marché et cibler un groupe de clients. J’essaie de développer un raisonnement logique à ce sujet. Si j’avais à nommer les plus grands avantages des produits FinTech, qu’est-ce qu’ils seraient ? Eh bien, le FinTech, il est simplement là lorsque j’en ai besoin. PayPal, tiens. Je veux collecter des fonds : PayPal s’impose comme une solution simple et intuitive. Je veux mettre sur pied un commerce en ligne : voilà encore une fois que PayPal est simplement à portée de la main. Même chose pour des applications mobiles avec fonction de paiement ou d’achat. Si je dois payer mon stationnement dans le centre-ville (oui, à Krakow c’est payant aussi), je peux utiliser le parcmètre le plus proche ou bien utiliser une application mobile qui s’appelle MobiParking, qui est un spin-off d’une autre application mobile, SkyCash. Parcmètre ou mon smartphone ? Il pleut ou bien le parcmètre est en panne et je dois en chercher un autre, encore une fois : qu’est-ce que je choisis ? Pas sorcier.

Disponibilité et accessibilité, donc. Maintenant, une distinction vient à mon esprit. Le FinTech, je le divise intuitivement en deux parts : les crypto-monnaies d’une part et les services financiers d’autre part. Cette partition intuitive, je la dérive de la fonction essentielle des outils FinTech correspondants. Les crypto-monnaies, ça remplace les monnaies du type fiat, les régulières quoi. Fiat, ici, c’est littéralement du latin et ça veut dire « bénédiction », celle d’une banque centrale. Les services FinTech, ils utilisent les monnaies fiat ou bien les crypto-monnaies, mais en tous cas, ils sont complémentaires par rapport au système monétaire en place.

Je m’échauffe. J’essaie d’imaginer une fonctionnalité FinTech. Un nom évocateur, pour commencer : « Tirelire ». Vous savez, ce petit cochon avec un trou sur le dos. Oui, sur le dos, pas ailleurs. De nos jours, le cochon, il est plus ou moins métaphorique mais il a toujours l’air mignon. Mon « Tirelire » stocke des coupons d’achats promotionnels des centaines des magasins. Il se connecte aussi au localisateur GPS dans mon smartphone. Lorsque je m’approche d’un point de vente donné, « Tirelire » pousse sur l’écran de mon smartphone un portefeuille avec les coupons promotionnels pour acheter à cet endroit précis. Pourrait être énervant à la longue, mais j’en connais qui pourraient en faire un usage extensif.

Alors, j’élève « Tirelire » à un niveau supérieur. Tous ces coupons promotionnels stockés dans la librairie de ma fonctionnalité, je le vends aux utilisateurs sous forme d’enchères. Vous pouvez acheter €40 de pouvoir d’achat chez H&M sous forme des coupons, que j’avais préalablement acquis chez ledit H&M pour €40*70% = €28 et pour lesquels mon prix d’appel, à renchérir, est de €29. Vous direz : « Vingt-neuf euros moins vingt-huit euros ça fait un euro. Pas vraiment l’aubaine. Un divisé par vingt-neuf ça fait 3,44% de marge ». Eh ben oui. Dans la finance, on vit sur des marges transactionnelles plutôt serrées et je vais vous dire, 3,44%, dans la finance, c’est carrément du vampirisme. Encore, faut se rappeler que €29 c’est mon prix d’appel. Peut-être les enchères vont le pomper à €32. De toute façon, tôt ou tard, le marché va me pousser vers 0,34%, soit vers 34 points de base, et ce sera toujours supportable.

Essayons de mesurer le supportable. Assumons que les frais fixes du startup « Tirelire » font €800 000 par an. Si mes enchères me conduisent à vendre ces coupons H&M à €32 la pièce, ça me fera €4 de marge sur chaque €40 de pouvoir d’achat vendu à mes clients. Pour couvrir €800 000 de frais fixes – ou pour atteindre ce que les financiers appellent le point mort, juste pour donner de l’optimisme aux gens – j’ai besoin de vendre €800 000 / €4 = 200 000 coupons, soit €8 000 000 en pouvoir d’achat aux prix de détail.

J’assume que les achats avec ces coupons acquis aux enchères « Tirelire » font une petite marge de la consommation totale d’habillement et des chaussures. Petite, en termes de la distribution normale, cela veut dire que les utilisateurs de « Tirelire » sont éloignés de la moyenne par plus d’une déviation standard. Cela pourrait faire, par exemple, 7,8% du total. Ces €8 000 000 de pouvoir d’achat en coupons ferait donc une marge de 7,8% dans une consommation totale d’habillement et chaussures égale à €8 000 000 / 7,8% =  €102 290 621.

Selon les données publiées par l’INSEE au sujet des budgets ménagers, les dépenses sur « habillement et chaussures » font quelques 2,9% des dépenses totales d’un ménage moyen en France.  En revanche, chez moi, en Pologne, la même catégorie des dépenses fait 5,6% du panier total des dépenses ménagères. Ces €102 290 621 dépensées sur habillement et chaussures correspondent donc à une consommation agrégée de €102 290 621 / 2,9% = €3 527 262 793 en France et €102 290 621 / 5,6% = €1 826 618 232 en Pologne. Chaque fois, cela fait aux alentours de 1% du marché total des ménages. Celui-ci fait 28,5 millions des ménages en France et quelques 14,3 millions des ménages en Pologne. Par conséquent, mon « Tirelire » aurait besoin de 1% * 28,5 = 285 000 clients en France et 1% * 14,3 = 143 000 en Pologne.

Là, je touche à un paradoxe. En France, donc dans un pays à revenu plus élevé par tête d’habitant, mon « Tirelire » doit dégager sa marge brute de €8 000 000 sur un portefeuille de 285 000 ménages, soit €8 000 000 / 285 000 = €28 par client. En Pologne, avec un revenu moyen beaucoup plus bas, le même calcul rend €8 000 000 / 143 000 = €55,95 par client. Ou bien je me suis gouré fondamentalement dans ces calculs (facile) ou alors c’est comme ça que marchent les services FinTech : s’agit de se greffer sur un marché relativement opulent et de cette façon tout le monde est content. Comme disent les Anglo-Saxons, je dois envelopper mon esprit autour de ce truc. Alors, j’enveloppe et à la prochaine.

Je continue à vous fournir de la bonne science, presque neuve, juste un peu cabossée dans le processus de conception. Je veux utiliser le financement participatif pour me donner une assise financière dans cet effort. Vous pouvez soutenir financièrement ma recherche, selon votre meilleur jugement, à travers mon compte PayPal. Vous pouvez aussi vous enregistrer comme mon patron sur mon compte Patreon . Si vous en faites ainsi, je vous serai reconnaissant pour m’indiquer deux trucs importants : quel genre de récompense attendez-vous en échange du patronage et quelles étapes souhaitiez-vous voir dans mon travail ?

Le cousin du beau-frère de mon ami d’école

Mon éditorial

Je retourne au sujet des villes intelligentes, que j’avais déjà commencé à développer dans ma mise à jour du 11 janvier, intitulée « My individual square of land, 9 meters on 9 ». Je me mets, à présent, à rechercher des sources de données que je juge vitales pour le développement des villes intelligentes : densité de population, croissance démographique et prix de l’immobilier. J’ai déjà fait un peu de recherche côté immobilier au sujet de la ville de Lyon – et le projet local baptisé « Confluence » – ainsi que sur Vienne, la capitale d’Autriche, toutes les deux très fortement engagées dans l’investissement en villes intelligentes. J’avais déjà étudié leurs prix locaux de l’immobilier et leurs taux respectifs de croissance démographique. Maintenant, j’ajoute l’information sur la densité de population. Je rappelle que cette variable a été jugée comme vitale par les auteurs du rapport ‘The State of European Cities’ : apparemment, 3000 habitants par km2 est le seuil minimum pour pouvoir envisager des investissements en infrastructure urbaine intelligente. La logique de ce chiffre particulier est simple : c’est le seuil inférieur de densité de population qui détermine le bien-fondé d’investissements en l’infrastructure des transports en commun. En tout cas, selon l’INSEE, la densité de population dans la commune urbaine de Lyon est de 10 583,1 habitants par kilomètre carré . J’en passe sur le sort pas très clair de ce un dixième d’habitant par mètre carré. Ça doit être une expérience étrange, lorsqu’on est un habitant, d’avoir besoin d’être constamment étendu sur 10 km2 pour être un habitant complet. La distance de votre chambre à coucher à votre salle des bains peut s’étendre jusque 141,4213562 mètres, contre un maximum de 13,94321098 mètres pour chacun des 10 583 habitants complets avant la virgule décimale. En tout cas, le deuxième arrondissement de Lyon, celui où le projet « Confluence » commence à voir le jour, se caractérise par une densité de population légèrement inférieure : juste 8 926 habitants par km2 .  Par comparaison, Vienne, en Autriche, associée avec la ville de Lyon dans ce projet des villes intelligentes, montre une densité de population de 4 326,1 habitants par kilomètre carré . Munich, la troisième ville de ce partenariat tripartite, recense recense 4 700 habitants par kilomètre carré .

Intéressant : parmi ces trois villes métropolitaines, engagées toutes les trois dans des projets coordonnés d’investissement en villes intelligentes, la ville de Lyon recense la population la plus dense et elle est la seule des trois où le projet de ville intelligente prend la forme de réaménagement d’un quartier entier. Autre truc qui m’intrigue : à Lyon, l’emplacement exact du projet, le deuxième arrondissement, tout en étant très peuplé, a une densité de population légèrement inférieure à la moyenne de la ville entière. Tout comme si cette différence 10583,1 – 8926 = 1657,1 (ou plus 18,6%) d’habitants par kilomètre carré était une sorte de densité résiduelle, possible à atteindre à travers l’investissement en l’infrastructure de ville intelligente.   Bon, je forme deux hypothèses de travail rapides. Premièrement, l’investissement en l’infrastructure des villes intelligentes a du sens à partir d’une densité de population de 3000 habitants par km2, ça prend de l’élan au-dessus de 4000 habitants sur le kilomètre carré, et ça a des fortes chances de prendre la forme de réaménagement des quartiers entiers lorsqu’on se balance dans 8000 habitants, ou plus, sur leur kilomètre carré statistique moyen. Deuxièmement, l’émergence d’infrastructure de ville intelligente peut entraîner une croissance en densité de population, par un peu plus de 1500 personnes par km2 ou à peu près 18%.

Ces deux hypothèses me permettent déjà de commencer à esquisser mon business plan pour investir en des villes dont l’intelligence a des fortes chances de surpasser celle de certains de leurs habitants. Avant que je m’en prenne à modeler le truc façon économie, voilà encore une poignée de données intéressantes sur le sujet : le rapport d’INSEE intitulé « L’accès aux services, une question de densité des territoires » , ainsi que deux rapports signés EUROSTAT, tout d’abord celui intitulé « Urban Europe 2016 » et ensuite « L’Annuaire régional d’Eurostat ». J’espère bien de retourner à discuter le contenu de tous les trois, sur mon blog, en français ou bien en anglais (dépendra du jour) mais à présent, je modèle. Je me dis que du point de vue business, l’investissement en des villes intelligentes veut dire investissement tout court, donc un bilan. Ce bilan, il s’installe dans une ville sous la forme d’une infrastructure : réseau routier, métro, tramway, bâtiment, réseau sanitaire, approvisionnement en énergie etc. Cette infrastructure élémentaire est ce dont nous avons besoin pour pouvoir nous appeler une ville, mais ce n’est pas tout : nous en avons besoin en une certaine densité par kilomètre carré. Oui, mesdames et messieurs, une ville, ça n’a pas seulement plus de personnes par kilomètre carré que la campagne, mais aussi plus de capital investi dans l’infrastructure, sur le même kilomètre carré. Enfin, pas rigoureusement le même kilomètre, ça peut être bien un autre kilomètre, équivalent, quoi.

En tout cas, une ville, c’est un territoire R habité par une population N et pourvu en infrastructure équivalente en valeur à un montant de capital K. Tout habitat humain se caractérise par des coefficients respectifs N/R et K/R. A propos, je n’en sais rien du second, c’est à dire de la valeur comptable d’infrastructure urbaine. Faudra que je me renseigne. Lorsqu’une ville arrête d’être bête et commence à être intelligente, son bilan change de deux façons. D’une part, il y a de l’infrastructure nouvelle. Des fibres optiques en abondance, c’est certain, ainsi que des transmetteurs haut débit de signal Internet. Avec ça, nous pouvons ajouter des sources génératrices locales d’énergies renouvelables : panneaux solaires, petites turbines hydrauliques, des moulins à vent c’est trop gros mais un système de recirculation d’eau chaude en provenance du refroidissement des gros serveurs (marche en Scandinavie, apparemment). Ça, c’est de l’investissement immédiat en l’infrastructure, qui suggère plus de capital dans le bilan immédiat et qui est l’équivalent urbain d’un diplôme humain : ça suggère la possibilité d’une intelligence latente, mais ne la garantit pas. En plus, c’est comme un cerveau. Ça a besoin de tout le reste du corps et en même temps ça peut transformer ce corps. La présence des connexions intelligentes change la façon dont l’infrastructure urbaine lourde fonctionne. Le réseau des transports en commun, le réseau sanitaire, l’approvisionnement en énergie : tout ça, ça s’adapte à mesure que ça a plus de retour d’information. Tous ces millions d’euros investis en conduits, rails, câbles etc., ça va se réallouer dans l’espace.

Voilà une question intéressante : après que tout soit fait et dit, à long terme, quoi, une ville intelligente contient-elle plus ou bien moins de K/R ? Encore une fois, je n’en sais que dalle sur les valeurs réelles de K/R dans des villes typiques – bêtes ou intelligentes, peu importe – et il faudra que je prenne quelques prisonniers de guerre pour me renseigner là-dessus. Néanmoins, je peux formuler des hypothèses. Par instinct économique, je définis trois périodes distinctes de temps : t-1 ou ville bête d’avant, t0 ou ville intelligente comme je l’ai devant mes yeux et enfin t+1 qui correspond à la ville encore plus intelligente que j’espère dans l’avenir. Ensuite, je pose deux hypothèses alternatives. Premièrement, je peux avoir K/R(t-1) < K/R(t0) < K/R(t+1) : la ville intelligente d’avenir aura plus de capital par kilomètre carré que ses versions précédentes. Deuxièmement et alternativement, il se peut que K/R(t-1) < K/R(t0) et K/R(t+1) < K/R(t-1) donc que la ville encore plus intelligente de l’avenir sera moins pourvue en l’infrastructure lourde que la ville bête du passé, comme elle apprendra à utiliser ladite infrastructure lourde de façon plus intelligente.

Bon, ça commence à prendre une forme cohérente, au moins je l’espère. Je peux traduire mes hypothèses en une structure logique avec des conditions préalables et des changements possibles :

  • ville intelligente, condition nécessaire : N/R > 2999 habitants par km; K/R > X1 € par km2
  • ville intelligente, ça devient intéressant : N/R > 3999 habitants par km2; K/R > X2 € par km2
  • ville intelligente, ça devient politique : N/R > 7999 habitants par km2; K/R > X3 € par km2
  • ville intelligente, ça peut apporter du changement 1500 < ∆N/R < 1700 habitants par km2 ou bien 15% < (∆N/R)/[N/R(t0)] < 20% et en plus
    • K/R(t-1) < K/R(t0) < K/R(t+1)

ou bien

  • K/R(t-1) < K/R(t0) et K/R(t+1) < K/R(t-1)

Bon, ça c’est le côté bilan et maintenant je jette un coup d’œil côté compte d’exploitation. Le retour sur l’investissement en infrastructure urbaine peut prendre deux formes, une directe et une autre plus chic. Façon directe et brutale, je peux vendre l’accès à mon infrastructure sur la base platement commerciale, comme accès à Internet. Néanmoins, si le cousin du beau-frère de mon ami d’école est proche des certains milieux, je peux obtenir une subvention publique qui couvrira une part ou le total des revenus dont j’ai besoin pour avoir un retour décent (indécent ?) sur mon investissement. Dans ce second scénario, les habitants me paient de toute façon mais ils le font indirectement, à travers leurs impôts, et ça s’appelle « partager » (avec le cousin du beau-frère de mon ami d’école) au lieu de « vendre et se faire payer » et quand ça sonne bien c’est toujours mieux. Quoi qu’il en soit au sujet du cousin du beau-frère de mon ami d’école, je peux espérer un flux futur FR(t0 ; t+1) de trésorerie. Avec l’investissement dénoté comme ∆K, en équilibre il faut que ∆K = FR(t0 ; t+1) mais soyons raisonnables : le bon business c’est quand ∆K < FR(t0 ; t+1) .

Le flux FR de trésorerie dépend, bien sûr, du nombre N d’habitants et du revenu disponible D/N par tête d’habitant. Enfin, pas seulement la tête. Les talons-aiguille Manolo Blahnik, ça ne se porte pas sur la tête et il y a même des cas où ça se gagne autrement qu’avec la tête. Quoi qu’il en soit, la population N a un revenu disponible agrégé de D = N*D/N et ce qui importe c’est le revenu disponible D/R = {N*(D/N)}/{N/R} par kilomètre carré de ma ville (votre ville aussi) et c’est important parce que mon flux futur FR(t0 ; t+1) de trésorerie par kilomètre carré, soit FR(t0 ; t+1)/R sera une fraction de ce revenu disponible et cette fraction sera une fonction et ça veut dire FR(t0 ; t+1)/R = f(D/R). A ce moment-là, mon sac à probabilités devient vraiment bien pourvu. La transformation d’une ville bête en une ville intelligente peut influencer pratiquement toutes les variables de l’équation. Il peut y avoir plus de N/R dans une ville intelligente que dans la ville bête d’avant, mais c’est juste une hypothèse. Ces gens peuvent gagner plus par tête mais là aussi, c’est une hypothèse. La fonction qui transforme leur revenu disponible en flux de trésorerie dans la direction d’investisseurs en l’infrastructure de la ville intelligente peut changer sous l’impact de cet investissement-même.

Bon, fini de modeler pour aujourd’hui. Maintenant, faut mettre cette pâte modelée au four et la cuire, pour que ça durcisse. Si ça casse dans la cuisson, cela voudra dire qu’il faut modeler à nouveau.

Ceux parmi vous qui ont bien voulu suivre mon activité de blogger sur l’année dernière ont probablement vu que mon objectif est de créer de la science de bonne qualité, neuve ou presque. Sur mon chemin vers la création d’un site éducatif payant je passe par le stade de financement participatif. Voici le lien hypertexte de mon compte sur Patreon . Si vous vous sentez prêt à cofinancer mon projet, vous pouvez vous enregistrer comme mon patron. Si vous en faites ainsi, je vous serai reconnaissant pour m’indiquer deux trucs importants : quel genre de récompense attendez-vous en échange du patronage et quelles étapes souhaitiez-vous voir dans mon projet de création de site éducatif ?