Protège-cul, pardon, stratégie de réduction de risque

 

J’avance dans la rédaction de mon business plan pour le projet EneFin. Dans les deux mises à jour précédentes – « Fini de tourner autour du pot » ainsi que « The essential business concept seems to hold »  – j’ai pas mal avancé dans la description du contexte économique du projet, en ce qui concerne le marché d’énergies renouvelables et le marché financier. J’ai aussi tracé les contours du modèle d’entreprise pour EneFin. Il semble que dans la forme plus ou moins mature, après 4 ans d’exploitation, EneFin a des chances d’atteindre quelques 11 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec plus de 5 millions d’euros de bénéfice d’exploitation. Quand j’y pense, ce modèle aura besoin d’un coup de calcul, çà et là : une marge d’exploitation de 50% n’est définitivement pas réaliste.

Maintenant, je pense à deux volets importants du business plan : le bilan et le marketing. En d’autres mots : combien de capital le projet aura-t-il besoin pour démarrer ? quel capital va-t-il accumuler ? comment les relations-client seront-elles créées et maintenues ?

Je commence par le bilan. Je commence par réfléchir sur les actifs dont EneFin aura besoin. Certainement, il y aura la technologie. Pour le moment, je prépare ce business plan comme si la plateforme transactionnelle EneFin était basée sur la technologie du contrat intelligent Ethereum et donc sur le langage de programmation « Pragma Solidity » qui est essentiellement open source. Je pense néanmoins qu’EneFin aura besoin de sa technologie propriétaire, ne serait-ce que pour garantir la sécurité des transactions, et la valeur comptable de cette technologie sera certainement une composante substantielle des actifs.

Ensuite, il y a les créances-client. Sur la base de toutes les études des cas des sociétés FinTech, ainsi que des business de service en général, je sais que cette composante du bilan est vraiment importante. Surtout au début, lorsque l’entreprise est en phase de lancement, l’argument qui prévaut dans les négociations avec les premiers clients c’est le crédit marchand. Intuitivement, je devine qu’EneFin aura besoin de cet argument et pour bien évaluer son poids financier, il faut que je définisse les paiements d’exploitation de la part des clients.

Le modèle d’entreprise que j’ai esquissé dans « The essential business concept seems to hold » assume deux sortes de revenus d’exploitation : commission sur transactions et abonnement fixe. J’assume que le volet d’activité basé sur la commission marchera comme c’est le cas typique, donc ladite commission sera surchargée ou bien prélevée sur le montant payé dans la transaction et au moment du paiement. Là, je ne vois pas trop de crédit marchand et donc pas de créance. En ce qui concerne l’abonnement fixe, je suis honnêtement à court d’idées. Je ne sais pas comment ça marche côté créances-client.

Je vois donc qu’il me faudra modeler un schéma par observation. A propos, il y a une société FinTech qui frappe par son absence dans le travail de recherche que j’ai effectué jusqu’à présent : PayPal. Je fais donc un saut rapide chez leur service d’information pour les investisseurs et je déniche les rapports annuels, de parmi lesquels je télécharge le plus récent. Dans leur bilan, créances-clients se soldent à 283 millions des dollars à la fin de 2017, et 214 millions à la fin 2016. Ceci fait, respectivement, $283 millions / $13 094 millions = 2,2% en 2017 – soit 7,8 jours de crédit marchand – et $214 millions / $10 842 millions = 2% = 7 jours de crédit marchand en 2016. Pas de quoi pomper le bilan, en fait. Oui, ils avaient fait plus de 13 milliards des dollars de chiffre d’affaires en 2017. Joli.

Il semble donc qu’en termes de créances-clients, ce business de PayPal n’est pas vraiment surchargé financièrement. Quel est donc la catégorie d’actifs la plus substantielle dans leur bilan ? ‘Tendez, voilà, ça vient… La catégorie qu’ils dénomment « Funds receivable and Customer Accounts » en anglais, ce qui se traduit comme « Fonds de créances et comptes-client ». Similarité curieuse à la catégorie « Accounts receivable » que je viens d’analyser et qui veut dire, précisément, créances-clients. Que représentent donc ces fonds de créances, qui font 18,24 milliards des dollars en 2017 et 14,36 milliards en 2016 ? Je cherche et je trouve. Note explicative no. 5, attachée au bilan, précise que les fonds de créances et comptes-client contiennent : des titres obligataires du gouvernement (un peu plus d’1/3ème du total de cette catégorie), des soldes monétaires (un peu moins d’1/3ème du total), ensuite la catégorie dénommée « fonds de créances » (encore une fois, un peu moins d’1/3ème du total) et enfin les titres obligataires des sociétés privées ainsi que des comptes à terme, les deux faisant à peu près 1/6ème du total.

Bon. Non, pas tout à fait. La catégorie « fonds de créances et comptes-client » contient une sous-catégorie « fonds de créances » qui consiste en… Précisément, la note explicative no. 5 ne dit rien à ce sujet. Quel bonheur que je sois chercheur. Je sais comment déguiser une défaite intellectuelle en triomphe, ou presque. Lorsque je suis vaincu sur le détail, je me replie sur les généralités. Dans le bilan de PayPal, la généralité la plus prononcée c’est la domination d’actifs financiers, tellement marquée que la distinction-même entre les actifs fixes et les actifs circulants devient largement conventionnelle. Les actifs fixes du type technologique, sous la catégorie « Propriété et équipement » fait 3,7% du total d’actifs et 11,7% du chiffre d’affaires. Oui, je sais, ces petits pourcentages innocents se traduisent, en chiffres absolus, comme plus de 1,5 milliards des dollars.

Cette étude de cas de PayPal m’a rendu conscient, par ailleurs, d’un fait important à propos du bilan de mon projet EneFin. Une plateforme transactionnelle, ça doit maintenir des comptes-client et leur maintenance, au sens financier du terme, requiert la possession d’actifs financiers pour balancer la valeur des transactions faites par les clients sur leurs comptes. Dans le cas de PayPal, un chiffre d’affaires de 13 094 milliards des dollars en 2017 requérait un montant de presque 7 milliards, soit 49,6% dudit chiffre d’affaires, au titre des comptes-clients.

De tout en tout, chez PayPal, ils semblent avoir besoin de $3,11 de capital bilan pour chaque $1 de chiffre d’affaires. Plutôt touffu comme business et en plus, PayPal c’est l’un des pépères-fondateurs du FinTech en général, la chancelière Merkel du secteur, quoi. Je me tourne à nouveau vers Square Inc, bien respectable aussi en termes de chiffre d’affaires mais comme moins vénérable que PayPal. Leur bilan à eux, 2,2 milliards des dollars d’actifs vers la fin 2017 coexistaient avec 2,2 milliards de chiffre d’affaires, donc le coefficient « actifs / chiffre d’affaires » faisait presque exactement 1,00. Les actifs financiers dominent dans ce bilan aussi et la catégorie la plus substantielle est faite des règlements courants (« settlements receivable » en anglais), 620 millions des dollars à la fin 2017. Les actifs typiquement technologiques, donc propriété et équipement, ça fait $91,5 millions, soit 4,2% d’actifs et 4,1% du chiffre d’affaires.

Je change de continent, je retourne en Europe et je me concentre sur le cas de la société allemande Fintech Group AG. Le dernier rapport annuel que j’ai correspond à l’année comptable 2016, donc une année plus tôt que ce que je viens de passer en revue pour PayPal et Square Inc. Ce bilan se solde par 1,53 milliards d’euros d’actifs pour un chiffre d’affaires de 95 millions, ce qui fait plus de €16 de capital pour chaque euro de ventes. J’avais dit que PayPal était touffu financièrement ? Eh ben, Fintech Group c’est carrément un coussin financier. Vu le chiffre d’affaires qu’ils font, ils nagent dans du capital bilan, carrément. Les actifs financiers font l’essentiel de ce bain capitaliste, avec la catégorie « Propriété et équipement » montant à 5,6 millions d’euros. Ça fait 0,4% d’actifs et 5,9% du chiffre d’affaires.

Mon quatrième modèle est la société canadienne Katipult. Ils ont publié leur rapport annuel pour 2017. Là, je vois un schéma financier différent en termes de la proportion entre le bilan et le compte d’exploitation : 430 241 dollars canadiens d’actifs contre 1 136 467 dollars canadiens de chiffre d’affaires. Ça fait à peine $0,38 d’actifs pour chaque $1 de ventes, donc une proportion inverse à celle observée dans les trois cas précédents. Dans ce bilan-ci, la catégorie « Propriété et équipement » se solde à $3 580 ( ?? – c’est à peine la valeur d’un ordinateur bien solide), donc 0,8% d’actifs et 0,3% du chiffre d’affaires.

Ce survol rapide des bilans dans l’industrie FinTech m’a fait me rendre compte que côté bilan, le FinTech c’est bien plus du financier que de la haute technologie. J’ai bien fait de passer ces cas en revue. Initialement, j’étais persuadé que le capital d’une société FinTech est pompé, dans une large mesure, dans la technologie et apparemment, je me gourais complètement. Le bilan, dans le FinTech, ça semble se construire surtout et avant tout autour du capital liquide qui sert à balancer les comptes transactionnels courants. Je peux assumer que cette allocation particulière de capital fait autour de 50% du chiffre d’affaires. Un dixième de ceci, soit 5% du chiffre d’affaires, est alloué à la technologie propriétaire de l’entreprise. Ces 55% du chiffre d’affaires sont le squelette du bilan. Comme nous le savons tous (j’espère), les squelettes, ça n’a pas vraiment de perspectives terribles de développement autonome. Faut du muscle à mettre par-dessus et ici, le muscle, il est fait de tous ces actifs financiers périphériques bien respectables du type créancier, surtout des obligations, qui n’ont pas vraiment l’air très affiliés à l’exploitation elle-même. Je pense qu’ils servent comme protège-cul, pardon, comme stratégie de réduction de risque.

Ce muscle financier peut aller de 45% du chiffre d’affaires jusqu’à plusieurs fois son multiple. Une société FinTech que je peux modeler à partir de ces quatre études des cas c’est donc, en fait, un hybride de deux organisations différentes, un opérateur des transactions digitales couplé avec un fonds d’investissement du type private equity fortement concentré sur les investissements à bas risque et à une valeur nominale solide. Je crois que je comprends la logique de ce schéma. Un opérateur des transactions digitales strictement dit – et donc le capital engagé dans le financement des comptes client – est un business à haut risque opérationnel : les risques typiquement technologiques se combinent avec l’exposition au hacking. La présence de la partie « fonds d’investissement » sert à contrebalancer ce haut risque opérationnel par un risque financier bas.

Ça prend forme. Le bilan du projet EneFin, je veux dire. Avec ces coefficients calculés sur la base d’études des cas, je peux faire une estimation des actifs sur la base du chiffre d’affaires prospectif, celui que j’avais déjà présenté dans dans « The essential business concept seems to hold ». J’assume que, comme dans le cas de Square Inc, dans EneFin les actifs seront à égalité avec le chiffre d’affaires.

Les composants principaux d’actifs d’EneFin
Année Actifs « technologiques » : propriété et équipement Actifs financiers : comptes-clients comme fonds do créances Actifs financiers pour compenser le risque
1 € 128 366,66 € 1 283 666,59 € 1 155 299,93
2 € 357 362,34 € 3 573 623,38 € 3 216 261,04
2 € 454 758,26 € 4 547 582,57 € 4 092 824,31
4 € 552 154,18 € 5 521 541,76 € 4 969 387,58

Je continue à vous fournir de la bonne science, presque neuve, juste un peu cabossée dans le processus de conception. Je vous rappelle que vous pouvez télécharger le business plan du projet BeFund (aussi accessible en version anglaise). Vous pouvez aussi télécharger mon livre intitulé “Capitalism and Political Power”. Je veux utiliser le financement participatif pour me donner une assise financière dans cet effort. Vous pouvez soutenir financièrement ma recherche, selon votre meilleur jugement, à travers mon compte PayPal. Vous pouvez aussi vous enregistrer comme mon patron sur mon compte Patreon . Si vous en faites ainsi, je vous serai reconnaissant pour m’indiquer deux trucs importants : quel genre de récompense attendez-vous en échange du patronage et quelles étapes souhaitiez-vous voir dans mon travail ?

 

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Fini de tourner autour du pot

 

Je suis en train de rédiger le business planpour mon concept EneFin. Oui, vous avez bien lu : j’ai fini de tourner autour du pot et maintenant, le pot, je suis en train de le former. Je pense que la rédaction du business plan en deux versions linguistiques – anglaise et française – ça va me prendre dans les 10 – 15 jours. Les mises à jour que je vais faire durant cette période seront essentiellement un compte rendu de l’avancement courant de ce travail de rédaction.

Alors, l’idée de base. Le projet EneFin consiste à créer une fonctionnalité du type FinTech pour financer le développement d’énergies renouvelables. Ce business plan se concentre sur le marché européen, défini comme UE + la Suisse + la Norvège. J’assume qu’on peut transposer le concept d’entreprise ci-décrit sur d’autres marchés géographiques qui présentent des caractéristiques économiques similaires. L’idée de base consiste à exploiter les différences qui sont empiriquement observables dans le marché de l’énergie, entre les prix offerts à des catégories diverses des consommateurs finaux. Cette disparité des prix est la base pour créer un marché financier – une plateforme transactionnelle digitale – où les consommateurs d’énergie pourraient acquérir et(ou) échanger des contrats complexes, composés, d’une part, des contrats à terme pour la fourniture future d’énergie, et des titres de participation dans le bilan du fournisseur d’autre part. Cette plateforme transactionnelle ferait l’ossature capitaliste commune pour le développement des projets locaux en énergies renouvelables.

Ce business plan se concentre sur l’application du concept EneFin au financement des projets de développement d’infrastructures urbaines des sources d’énergies renouvelables, composées des turbines éoliennes et hydrauliques de petite taille, ainsi que des modules photovoltaïques. Cette ligne d’approche s’appuie sur trois faits empiriques. Premièrement, l’Europe, comme définie pour les besoins de ce business plan (UE + Suisse + Norvège) semble tenir la position de leader quant au développement d’énergies renouvelables. Deuxièmement, les villes offrent une densité de population favorables à la création des fonctionnalités FinTech. Troisièmement, la technologie des petites turbines éoliennes et hydrauliques s’est remarquablement développée durant les 15 dernières années ; ces solutions sont à présent tout à fait applicables dans le milieu urbain.

Je reproduis ci-dessous le tableau des prix d’énergie, dont la disparité m’avait inspirée à formuler le concept EneFin. Le tableau vient de la mise à jour intitulée « Je recalcule ça en épisodes de chargement des smartphones » du 17 Avril 2018.

Tableau 1 Prix moyens d’électricité, par kWh, dans certains pays européens

Pays Prix d’une kWh pour les ménages Prix d’une kWh pour les consommateurs institutionnels
Autriche € 0,20 € 0,09
Suisse € 0,19 € 0,10
République Tchèque € 0,14 € 0,07
Allemagne € 0,35 € 0,15
Espagne € 0,23 € 0,11
Estonie € 0,12 € 0,09
Finlande € 0,16 € 0,07
France € 0,17 € 0,10
Royaume Uni € 0,18 € 0,13
Hollande € 0,16 € 0,08
Norvège € 0,17 € 0,07
Pologne € 0,15 € 0,09
Portugal € 0,23 € 0,12

Maintenant, ceux qui viennent de se brancher sur mon blog peuvent avoir une idée un peu plus claire de la chose. Si en Pologne – mon pays natal – le ménage moyen paie €0,15 pour une kilowatt heure et la même kilowatt heure ne coûte que €0,09 dans le tarif plus avantageux, les €0,15 – €0,09 = €0,06 sont simplement le résultat de la politique des distributeurs d’énergie. Il n’y a aucune valeur ajoutée – aucune utilité économique, si vous voulez – derrière cette différence.

Ledit ménage moyen en Pologne consomme, en moyenne, 2 490,21 de kilogrammes d’équivalent pétrole par an par personne (ceci vient des données de la Banque Mondiale), ce qui donne 28 961,10 kilowatt heures. Le multiplicateur ici est égal à 11,63 kWh pour chaque kilo d’équivalent pétrole. Un ménage polonais – moyen, toujours – compte 2,8 personnes. Ceci nous donne 81 091,08 kWh par ménage par an. Maintenant, le truc important quant à l’interprétation de cette statistique sur la consommation finale d’énergie : c’est une valeur composée. Notre consommation d’énergie est déterminée par notre panier technologique dans trois domaines distincts : la consommation ménagère strictement dite, le transport et l’énergie incorporée dans les biens et services que nous achetons. Dans ces 2 490,21 kilogrammes d’équivalent pétrole par an par personne il y a donc des trajets en voiture, en bus ou en train, il y a aussi le nouveau joli smartphone tout comme l’entrecôte de bœuf que je mange au resto à midi, et il y a enfin l’électricité que je consomme pour alimenter mon frigo.

Il y a beaucoup d’informations contradictoires sur la structure exacte de ce panier tripartite de consommation finale d’énergie au niveau des pays particuliers. Probablement les meilleures estimations, on peut les dériver des agrégats accessibles sur le site de l’Agence Internationale d’Énergie. Pour le monde entier, la consommation ménagère semble faire comme 26% de la consommation finale totale. Pour la Pologne, ça semble aller dans les 31%. Encore, faut être prudent dans ces estimations. J’avais déniché un rapport publié sur www.energymarketprice.com, dans leur série « Energy Statistics Report », qui suggère que la consommation ménagère d’énergie, en Europe, ne fait que 17,3% du total.

Je fais donc une estimation en intervalle, pour mon ménage Polonais moyen. La consommation ménagère ferait [17,3%*81 091,08 kWh ≤ x ≤ 31%*81 091,08 kWh]  <=>  [14 028,76 kWh ≤ x ≤ 25 134,93 kWh]. Vu la différence des prix finaux d’énergie spécifiée plus haut, ceci donne entre €841,73 et €1 508,10que le ménage moyen en Pologne paie annuellement, uniquement à titre de sa position très faible vis à vis des fournisseurs d’énergie. Vous pouvez faire le même calcul pour tout pays où les prix d’énergie sont plus ou moins transparents, au moins en ce qui concerne leur montant final. Si nous prenons donc une ville de, disons, 800 000 habitants, comme Krakow, en Pologne, où j’habite moi-même, ça donne un flux annuel de trésorerie entre €240 492 979,83 et €430 884 454,76qui représente, en fait, une valeur économique attachée au quasi-monopole, temporaire et local, des fournisseurs d’énergie. Ce flux de trésorerie pourrait être transformé aussi bien en quelque chose de vraiment utile. Ce quelque chose d’utile peut consister en un réseau local, urbain, des sources d’énergie renouvelable : petites turbines hydrauliques ou éoliennes ainsi que des nids des modules photovoltaïques. Tout ça combiné en un ensemble incrusté dans l’infrastructure urbaine. L’entité légale qui gérerait un tel réseau pourrait être financée par le même flux de trésorerie que nous payons aujourd’hui à titre d’hommage monopolistique forcé. Les clients d’une telle entité, qui achèteraient son énergie, pourraient en même temps acquérir ses titres de participation et en devenir des actionnaires. C’est un schéma coopératif que je voudrais, à travers une fonctionnalité FinTech, doter de la

Voilà le concept de base. Je passe maintenant au contexte économique plus large. Dans une série des graphes, ci-dessous, j’introduis une constatation générale : l’Europe à un marché d’énergies renouvelables en croissance rapide, qui néanmoins reste un peu en recul derrière les pays asiatiques en termes d’inventions technologiques dans ce domaine. Il y a comme un déficit de recherche et développement, en Europe, en termes d’énergies renouvelables, par rapport au potentiel du marché que nous avons à notre disposition. J’ai comme une intuition personnelle que les technologies qui restent le plus sous-développées en Europe sont celles relatives à l’énergie hydraulique.

Le concept EneFin consiste donc à créer un mécanisme financier qui transfèrerait le capital du marché des gros réseaux connectés aux grosses centrales électriques vers le marché des relativement petits systèmes énergétiques locaux basés sur la génération d’énergies renouvelables. Ici, encore une fois, j’ai une idée qui pour le moment est simplement une intuition : si on achemine le capital vers des entités qui expérimentent avec leur structure-même, ces entités peuvent être relativement plus enclines que les grands opérateurs à expérimenter avec leur base technologique, ce qui, à son tour, peut stimuler l’innovation.

Bon, jetez un coup d’œil sur ces graphes, ci-dessous, et après, je résume le concept du produit financier EneFin, comme je veux le présenter dans le business plan.

RenewGWh_FR

Renew_Index_FR

RenewPourcentage_FR

Vertical_FR

Hydro_FR

Avec le concept économique de base, donc l’acheminement de capital du point « A » vers point « B », il faut un produit financier approprié. Le produit que j’ai en tête est complexe. Tout d’abord, le fournisseur d’énergie qui veut obtenir du financement à travers EneFin émet des contrats à terme pour la fourniture future d’énergie, avec ladite énergie pré-vendue à un prix avantageux pour le consommateur ménager, identique ou proche de celui que les distributeurs d’énergie pratiquent normalement avec les grands utilisateurs institutionnels. La quantité d’énergie contenue dans ces contrats à terme est en même temps évaluée aux prix moins avantageux et plus élevé, réservé aux utilisateurs ménagers. La différence entre la valeur du marché de cette énergie en prix typiquement « ménages », et la valeur en prix « gros clients institutionnels » est transformée en des titres de participation dans le bilan du fournisseur d’énergie.

Ensuite – et ça, c’est le trait spécifique d’EneFin – ces  deux contrats, légalement distincts mais fonctionnellement liés, sont combinés dans un produit financier complexe, digital, dont l’analogie la plus proche que je voie est le contrat intelligent Ethereum. Par ailleurs, cette technologie est celle de base que je prévois pour la plateforme transactionnelle EneFin. On serait donc dans l’univers du langage de programmation « Pragma Solidity ». L’utilisation de contrat intelligent digitalisé simplifie les transactions avec ces contrats complexes. Là, je suis la même logique que vous pouvez trouver dans toutes les bourses d’échange financier : les titres légaux proprement dits sont déposés tranquillos dans un coffre en banque et tout l’échange se fait en des titres secondaires, comme des certificats de dépôt, seulement ce seraient des titres digitaux similaires à une crypto-monnaie. Ça résout tout un tas des problèmes légaux. J’avais développé plus abondamment sur ce sujet dans « Les séquences, ça me pousse à poser cette sorte des questions ».

Ce produit financier complexe peut être vendu en deux formes principales. Premièrement, EneFin peut agir comme une bourse financière, donc offrir l’espace organisé d’échange et prélever une commission sur chaque transaction. Je pense que c’est la modalité la plus probable dans la phase de lancement du projet. Mon observation de la société FinTech américaine du nom de Square Inc. indique que cette façon de vendre un produit FinTech est de loin la plus intuitive mais pas nécessairement la plus profitable. En ce qui concerne la création de bénéfice dans le projet EneFin, il faudra – je pense – prévoir soit une seconde phase soit une forme « pro » du produit, basée sur l’abonnement périodique payé par les fournisseurs d’énergie qui participent au projet. C’est le modèle d’entreprise pratiqué à succès par la société canadienne Katipult.

Ci-dessous, je résume ces principes de base en une forme graphique. Je pense que ce sera tout pour aujourd’hui. Je continue à vous fournir de la bonne science, presque neuve, juste un peu cabossée dans le processus de conception. Je vous rappelle que vous pouvez télécharger le business plan du projet BeFund(aussi accessible en version anglaise). Vous pouvez aussi télécharger mon livre intitulé “Capitalism and Political Power”. Je veux utiliser le financement participatif pour me donner une assise financière dans cet effort. Vous pouvez soutenir financièrement ma recherche, selon votre meilleur jugement, à travers mon compte PayPal. Vous pouvez aussi vous enregistrer comme mon patron sur mon compte Patreon. Si vous en faites ainsi, je vous serai reconnaissant pour m’indiquer deux trucs importants : quel genre de récompense attendez-vous en échange du patronage et quelles étapes souhaitiez-vous voir dans mon travail ?

Contrat complexe EneFin

Contrat EneFin 2

Prix du contrat EneFin

Digitalisation EneFin

 

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Les séquences, ça me pousse à poser cette sorte des questions

 

Mon éditorial via You Tube

Dans ma dernière mise à jour en anglais (Traps and loopholes) j’ai finalement commencé à cerner sérieusement le concept ainsi que la fonctionnalité de base du projet EneFin, pour lequel je prépare un business plan et dont la documentation me sert couramment comme force motrice de ce blog scientifique. Après maintes tours et détours j’ai conclu que le modèle d’entreprise que j’avais déjà étudié au sujet de cette société canadienneKatipultqui commercialise une plateforme technologique d’échange sous forme d’un marché de crypto-monnaie à accès limité.

Dans le concept EneFin,les petits consommateurs d’énergie sont censés acheter et vendre des contrats à terme pour les fournitures futures d’électricité et que la crypto-monnaie doit servir à lier ces contrats à terme à l’achat ainsi qu’à la vente des titres de participation dans les bilans des fournisseurs d’énergie, avec une composante additionnelle possible d’autres actifs financiers que ces titres de participation.

Dans Traps and loopholesj’en étais venu à la conclusion que cet échange complexe – contrats à terme plus actifs financiers – marchera mieux si je transforme cette complexité en une séquence plutôt qu’une simultanéité. Encore, il faut se souvenir que les séquences, ça peut se multiplier presque à l’infini et mathématiquement, plus la séquence donnée est bizarre et peu probable, plus elle a de façons alternatives de survenir (à ce sujet-là, vous pouvez jeter un coup d’œil dans Fringe phenomena, which happen just sometimes). J’imagine donc une séquence de basequi me semble être la mieux enracinée dans la logique du concept EneFin : j’achète des titres de participation dans un fournisseur d’énergie et ça me donne la possibilité d’acheter des contrats à terme pour des fournitures futures d’énergie, au prix avantageux normalement réservé aux gros consommateurs institutionnels. En plus de ça, je peux acheter, via EneFin, d’autres actifs financiers.

Les séquences, ça me pousse à poser cette sorte des questions qui parfois énervent les gens, comme « Qu’est-ce qui se passe si je modifie ce pas particulier dans la séquence ? Quelles sont les versions alternatives de ce pas particulier ? ».  Alors, je commence à les poser sérieusement, mes questions et je commence par le début (pas aussi évident et logique que certains pourraient le penser). Je suis un consommateur qui s’enregistre sur la plateforme EneFinet j’achète des tokens de crypto-monnaie, pour €100, qui m’habilitent à acquérir, par la suite, les actions d’un fournisseur d’énergie pour l’équivalent de €100 ou bien ses obligations pour la même somme. Appelons ça « Pas no.1 ». Question no. 1.1 : entre combien des fournisseurs différents – et leurs titres financiers – puis-je choisir ? Initialement, lorsque j’avais formulé ce concept particulier, dans Lean and adaptable, je pensais à un schéma fortement coopératif, où les consommateurs d’énergie nouent des liens capitalistes durables avec un fournisseur local d’énergie renouvelable. Maintenant, lorsque j’y repense, je suis plus flexible dans mon raisonnement. Je vois trois types de ce pas particulier dans ma séquence :

Pas no.1 – Type A, coopératif

Le consommateur d’énergie achète des tokens de crypto-monnaie qui correspondent à des titres d’un seul fournisseur d’énergie.

Pas no.1 – Type B, capitaliste concentré sur le marché d’énergie

Le consommateur choisit entre des tokens différents, dont chacun correspond aux titres d’un autre fournisseur d’énergie

Pas no.1 – Type C, capitaliste qui dépasse le marché d’énergie

Le consommateur choisit entre des tokens correspondant aux titres des différentes sociétés, du secteur d’énergie aussi bien qu’en d’autres secteurs

Oui, je sais, EneFin ça implique de l’énergie, donc type Ca l’air venu d’un autre conte de fées. Ça, d’accord, mais d’un autre point de vue, ça donne du fuel financier à la plateforme d’échange, donc pourquoi pas, après tout ? Je veux dire qu’EneFinpeut être une fonctionnalité particulière dans le cadre d’une plateforme d’échange plus large.

Question no. 1.2 : si, théoriquement, le consommateur peut choisir entre une position en haut du bilan (actions) ou en bas de celui-ci (obligations), peut-il faire ce choix tout à fait librement ? Je pense que la réponse est dans la stratégie du fournisseur concret. Celui-ci peut décider de mettre en échange sur la plateforme EneFinun panier caractéristique des titres et le choix du consommateur peut porter sur cet éventail précis.

Je passe au « Pas no. 2 » : le consommateur qui vient d’acheter des titres financiers, dans le Pas No. 1, passe à l’achat des contrats à terme pour la fourniture future d’énergie. Question 2.1 : est-ce obligatoire ? Chaque acheteur des titres sur la plateforme EneFindoit-il nécessairement des futures d’électricité ? Ne pourrait-il pas s’arrêter au Pas no. 1 et ne pas passer au Pas no. 2 ? Intuitivement, je répondrais « oui, il peut s’arrêter au Pas no. 1 ». Encore une fois, je sais que ça va un peu à l’encontre du concept initial, fortement coopératif. Néanmoins, je sais aussi qu’un bonne fonctionnalité FinTech, ça devrait donner du choix et de la liberté des mouvements.

Question 2.2 : Si dans le Pas no. 1 l’utilisateur avait acheté des titres des du fournisseur A d’énergie, peut-il bénéficier du prix avantageux (des futures d’énergie) chez le fournisseur B ?  Doit-il y avoir une correspondance stricte entre l’identité sociale des fournisseurs choisis par le consommateur dans les pas consécutifs 1 et 2 ou bien puisse-il y avoir un panier plus complexe ? J’imagine qu’encore une fois, la stratégie du fournisseur concret d’énergie est la meilleure réponse. Un fournisseur donné peut choisir de donner les mêmes prix avantageux à tous les utilisateurs de la plateforme EneFin. C’est le cas d’une entreprise qui n’est pas vraiment gloutonne côté bilan, probablement déjà bien bourré avec d’autres instruments de financement, mais elle est avide de faire des ventes de ces kilowatt heures futures à travers les contrats à terme.

Voici un autre fournisseur, qui donne une préférence légèrement prononcée aux acheteurs de ses propres titres participatifs. Disons que ceux-ci bénéficient du meilleur prix possible, celui normalement réservé aux gros consommateurs institutionnels, pendant que les détenteurs des titres participatifs d’autres fournisseurs enregistrés sur EneFin ont accès à un prix mi-figue mi-raisin : plus élevé que le prix « gros institutionnels » et néanmoins en-dessous du prix typique détail pour les ménages. C’est un fournisseur d’énergie qui donne comme des suggestions gentilles, genre « vous pourriez penser, un de ces jours, à vous trouver une niche dans mon bilan, mais no stress, hein ? ».

Voilà enfin un type strict et direct dans ses manières, qui dit honnêtement : « pas de participation dans mon capital, pas de rabais sur énergie, désolé ». En voilà un qui a bien besoin de financement et peut s’offrir de la patience en termes de ventes des kilowatt heures.

Il en faut un peu de tout pour faire un monde et c’est aussi la devise que j’essaie de suivre dans mon raisonnement à propos d’EneFin. Je veux une plateforme d’échange qui puisse accommoder plusieurs stratégies alternatives de la part des fournisseurs d’énergie. Même dans la situation hypothétique où le consommateur aurait suivi le chemin type C dans le pas no. 1 de ma séquence, il peut y avoir des fournisseurs d’énergie qui lui octroient un rabais sur l’énergie à être fournie dans l’avenir, juste l’histoire de faire tourner la roue du marché. C’est tout dans la stratégie adoptée par l’émetteur concret de ces contrats à terme.

Voilà que les questions embarrassantes m’ont conduit à une vision bien élargie et bien assouplie du concept initial EneFin. Ça peut commencer avec une plateforme d’échange généraliste, par exemple avec celle de Katipult. On attire des fournisseurs d’énergie avec leurs titres de participation financière dans leurs bilans et on leur offre la possibilité d’émettre des contrats à terme portant sur la fourniture future de l’énergie pour les consommateurs ménagers. Les fournisseurs d’énergie ont la liberté de vendre ces contrats à terme aux prix de leur choix et on leur suggère l’idée d’offrir des prix avantageux, proches de ceux réservés aux consommateurs institutionnels. On fait du marketing à l’égard des consommateurs ménagers pour qu’ils achètent ces contrats et on leur donne la possibilité de les revendre ensuite.

Dans ce cadre général, des stratégies différentes peuvent émerger. Maintenant, le pas suivant de mon analyse est la structure légale de ces contrats à terme pour la fourniture d’électricité. Il me faut un contrat, qui donne à son détenteur le droit de recevoir une quantité standardisée d’énergie, dans l’avenir, à un prix fixé d’avance aujourd’hui. Encore une fois, j’étudie la situation comme une séquence en un nombre fini des pas, avec des déroulements alternatifs. Question : si j’achète de mon fournisseur d’énergie des contrats à terme portants sur les fournitures d’électricité depuis un moment dans 6 mois jusqu’au moment dans 12 mois, devrait-il être possible de les utiliser pour payer ma facture d’électricité dans les six mois immédiatement à venir ? J’achète donc 1000 kWh à être fournies entre le 1erNovembre 2018 et le 30 Avril 2019 et je dis à mon fournisseur « Comme j’ai ces 1000 kWh futures, à un prix qui semble vous satisfaire (puisque vous me les avez vendues, ces 1000 kWh), pourquoi pas faire un décompte ? Je vous paie les 1000 kWh que je vais utiliser dès maintenant avec ces contrats à terme. Alors, affaire conclue ? ».

Bien sûr, la réponse dans un cas concret dépend entièrement de la stratégie adoptée par le fournisseur, mais ça ouvre une perspective intéressante. Ces contrats à terme échangés à travers EneFinpourraient avoir des prix alternatifs suivant leur capacité de décompte avec des obligations qui se trouvent hors leur horizon temporel strictement dit. Là, je retourne au train de raisonnement que vous avez déjà pu trouver dans « Les marchés possibles à développer à partir d’une facture d’électricité » : ce que les consommateurs ménagers payent comme facture d’énergie est composé de deux parts, une qui correspond à l’énergie consommée strictement dite et l’autre chargée à titre de la maintenance du réseau.

Comme je traduis cette structure des charges en des contrats à terme, je distingue deux perspectives différentes sous l’étiquette générale de « fourniture future d’énergie ». La perspective courte est l’intervalle de temps qui est trop courte pour modifier physiquement l’accès des consommateurs au réseau. Dans cet horizon temporel la connexion au réseau est quelque chose de fixe et donné comme exogène. Ni moi comme consommateur ni mon fournisseur d’énergie ne peut choisir, en fait, de ne pas maintenir le réseau. Moi, je dois rester physiquement connecté et le fournisseur doit maintenir ma connexion en service. Dans cet horizon temporel, un décompte du type décrit là-dessus serait possible juste dans le cadre de cette partie de ma facture courante d’énergie qui correspond au jus pompé dans ces câbles strictement dit. Quoi que je n’eusse acheté comme contrat à terme, le coût de maintenance courante du réseau doit être financé.

En revanche, si nous avançons plus loin dans l’avenir, nous aboutissons à une perspective temporelle qui sera suffisante pour la modification physique du réseau. Le fournisseur pourra liquider physiquement ma connexion et connecter quelqu’un d’autre dans le voisinage. Si j’achète suffisamment des futures sur énergie, à travers EneFin, pour compenser le montant total de ma facture d’électricité sur cette période plus longue, théoriquement moi et mon fournisseur nous pourrons utiliser ces futures pour financer, à travers un décompte, une période de se dire adieu. Je les achète, ensuite je les revends à mon fournisseur et c’est comme si notre contrat se finissait maintenant. Oui, ma connexion va physiquement rester en place mais moi je ne vais pas payer un sous pour sa maintenance durant le temps qui normalement correspondrait à la période de préavis inclue dans le contrat à long terme.

Autre question, et celle-là devient vraiment embarrassante : si, dans un marché local d’énergie, par exemple dans une ville entière, la fonctionnalité EneFinprend vraiment de l’essor et les contrats à terme qui y sont échangés couvrent la valeur totale de ce marché comme deux ans à l’avance, pourrions-nous avoir un marché complètement dépourvu de ces contrats signés pour long-terme, qui à présent sont la base normale des transactions entre les fournisseurs d’énergie et leurs clients ?

Je continue à vous fournir de la bonne science, presque neuve, juste un peu cabossée dans le processus de conception. Je vous rappelle que vous pouvez télécharger le business plan du projet BeFund(aussi accessible en version anglaise). Vous pouvez aussi télécharger mon livre intitulé “Capitalism and Political Power”. Je veux utiliser le financement participatif pour me donner une assise financière dans cet effort. Vous pouvez soutenir financièrement ma recherche, selon votre meilleur jugement, à travers mon compte PayPal. Vous pouvez aussi vous enregistrer comme mon patron sur mon compte Patreon. Si vous en faites ainsi, je vous serai reconnaissant pour m’indiquer deux trucs importants : quel genre de récompense attendez-vous en échange du patronage et quelles étapes souhaitiez-vous voir dans mon travail ?

Traps and loopholes

 

My editorial via You Tube

I am focusing on one particular aspect of my EneFinconcept, namely on what exactly will the consumers of electricity acquire under the label of ‘participatory deeds in the supplier of energy’. For those, who have not followed my blog so far, or just haven’t followed along this particular path of my research, I am summing the thing up. In practically all the European countries I have studied, the retail sales of energy, i.e. to its final users, take place at two, very different prices. There is the retail price for households PH, much higher than the retail price for PIpracticed with big institutional consumers. The basic EneFinconcept aims at making energy accessible to households at a price just as low as or close to the PIlevel, and, in the same time, at promoting small, local suppliers of renewable energy. The basic concept is that of complex contracts, which combine a futures contract on the supplies of electricity with the acquisition of participatory deeds in the supplier of that electricity. For a given, small user who consumes QHkilowatt hours, we have QH(t+z)*PH= QH(t+z)*PI+ K(t)and K(t) = QH(t+z)*(PH– PI), where ‘t’ is the present moment in time, ‘t+z’ is a moment in the future, distant from the present by ‘z’ periods, and K(t)is investment capital supplied today, to the provider of electricity, by the means of this complex contract.

EneFin Concept

Now, the issue of those participatory deeds purchased together with the futures contracts on electricity. I am advancing step by step, just to keep an eye on details. So, I need something freely tradable, endowed with high liquidity. EneFinis supposed to be a FinTech business, and FinTech means finance, and finance means giving liquidity, i.e. movement, to the otherwise lazy and stationary capital goods. The imperative of liquid, unimpeded tradability almost automatically kicks out of the concept the non-securitized participatory deeds: cooperative shares in equity, and corporate shares in partnerships. These are tradable, indeed, but at a very slow pace. If you have cooperative shares or those in a partnership, selling them requires a whole procedure of formally expressed consent from the part of other members (in a cooperative) or partners (in a partnership). Can take months, believe me. Problems with selling those types of participatory deeds find their mirroring image in problems with buying them.

Securitized shares in a joint stock company give some hope regarding my concept: they are freely tradable and can be highly liquid if we only want them to. As the aim of the EneFinproject is to promote new suppliers of renewable energies, or the creation of new capacity in the existing suppliers, the first issuance of those complex contracts (futures on energy + capital participation) would be like an Initial Offering of corporate stock. I see an opening here, yet with some limitations. As soon as I offer my stock to a sufficiently large number of prospective buyers, my initial offering becomes an Initial Public Offering, and my stock falls under the regulations pertaining to the public exchange of corporate stock. The ‘sufficiently large number’ depends on the exact legal regime we are talking about, but is does not need to be that large. The relevant regulations of my home country, Poland, assume a public offering as soon as more than 300 buyers are being addressed. The targeted size of the customer population in the EneFinproject depends on the country of operations, but even for a really small, 1 MW local power installation, it takes certainly more than 300 (see This is how I got the first numerical column).

The thing is that in the legally understood public exchange of corporate stock I can trade only that stock. A complex contract in my line of thinking – futures on energy plus participatory deeds – would require, in such a case, to carry out two separate transactions in two separate markets: one transaction in the market of futures contracts, and another one in the public stock exchange. Maybe it is feasible, but looks sort of clumsy. Mind you, what looks clumsy when handled simultaneously can gain in gracefulness when turned into a sequence. First, I buy futures on energy, and then I present them to my provider, and they give me their corporate stock. Or another way round: first, I buy the stock of that provider, in an IPO, and then, with that stock in hand, I claim my futures on energy. That looks better. I’ll keep that avenue in mind.

Another caveat that comes together with the public exchange of corporate stock is that only licensed brokerage houses can do it. In the EneFinproject, that would mean the necessity of signing a contract with such a licensed entity. Right, if I have professional stock brokers in the game, I can entertain another option, that of offering that stock in secondary exchange, not in an IPO. A provider of energy does an ordinary IPO in the stock market, their stock comes into the system. Then, they offer the following deal: they buy their stock back and they redeem it, and they pay for it with those futures on energy. With good pricing, could be worth some further thinking.

Everything I have passed in review so far pertains to the equity of the energy provider. I might venture myself into the realm of debt, now. Customers can participate in the balance sheet of their provider via what the French call ‘the bottom part’, namely via liabilities. Along with the futures on energy, customers can acquire bonds or bills of exchange of some kind. Fixed interest rate, no headache about future profits in that energy provider, only some headache left about future liquidity. Debt has the reputation of being more disciplining for the corporate executives than equity.

F**k (spell ‘f-asterisk-asterisk-k’), my mind starts racing. I imagine a transactional platform, where customers buy futures contracts on energy, accompanied by a capital deed of their choice. I buy some kilowatt hours for my future Christmas cooking (serious business over here, in Poland, trust me), and the platform offers me choice. ‘Maybe sir would dare to have a look at those wonderful corporate shares, quite fresh, issued only two months ago, or maybe sir wants to consider choosing that basket with half corporate bonds, half government bonds inside, very solid, sir. Holds money well, sir. If sir is in a genuinely adventurous mood, sir could contemplate to mix Bitcoins with some corporate stock, peppered with a pinch of corporate options, and some futures on gold’.

Right, now I understand the deep logic of the business concept introduced by that Canadian company: Katipult. They have created a financial structure made of an investment fund, whose participatory shares are being converted into a cryptocurrency traded at their internal transactional platform. I understand, too, why they pride themselves with the number of distinct legal regimes they have adapted their scheme to. I see that I should follow the legal regime of my market very closely, in order to find traps and loopholes.

My mind keeps racing. There are three, internally structured and mutually connected sets of financial deeds: a) A set of futures contracts on energy, priced at the retail, non-household rate b) A set of capital deeds issued by the providers of energy, and c) A set of tokens, in some cryptocurrency, which can be purchased for the price of energy at the retail, household rate, and give a claim on both the energy futures and the capital deeds.

A new customer enters that transactional platform and buys a certain number of tokens. Each token can be converted, at a given exchange rate, against the futures on energy and/or the capital deeds. The customer can present the basket of tokens they are holding to any provider of energy registered with that platform, and make a choice of futures on energy and capital deeds.

I think I am progressively coming up with the core process for the EneFin project. Here, below, I am giving its first graphical representation.

EneFin Core Process First Approach

I am consistently delivering good, almost new science to my readers, and love doing it, and I am working on crowdfunding this activity of mine. As we talk business plans, I remind you that you can download, from the library of my blog, the business plan I prepared for my semi-scientific project Befund  (and you can access the French versionas well). You can also get a free e-copy of my book ‘Capitalism and Political Power’ You can support my research by donating directly, any amount you consider appropriate, to my PayPal account. You can also consider going to my Patreon pageand become my patron. If you decide so, I will be grateful for suggesting me two things that Patreon suggests me to suggest you. Firstly, what kind of reward would you expect in exchange of supporting me? Secondly, what kind of phases would you like to see in the development of my research, and of the corresponding educational tools?

Plus ou moins les facteurs associés

Mon éditorial

J’ai bien pris un peu d’élan dans la préparation de ce prochain business plan pour du FinTech. Je commence à sentir le terrain autour de moi. J’avance toujours à tâtons, mais ce sont des tâtons de mieux en mieux informés et ces tâtons à moi, ils m’ont conduit dans un volet particulier du FinTech que je définis pour moi-même comme « plateformes transactionnelles ». L’idée de base est simple : j’achète des titres d’achat, à un prix de gros, pour les revendre ensuite aux enchères à un prix de détail comme des coupons promotionnels. Le prix de détail, il devrait me donner une marge brute et en même temps il devrait offrir une occasion aux acheteurs. Initialement, je pensais à une marge transactionnelle comme 4%, mais l’étude du cas Square Inc., une grande société américaine de FinTech, m’a suggéré que c’est soit une marge dans les 50 – 60% soit carrément une perte.

Je vérifie le cas Square Inc. côté bilan et je vois essentiellement ce que je m’attendais à voir : les actifs plus ou moins équivalents en valeur à la somme des revenus, et ce sont des actifs faits surtout des titres liquides. Les créances commerciales ont la part de lion dans tout ça, avec aussi in montant substantiel en des investissements financiers long-terme. Côte capital, donc, Square Inc. est une structure financière plutôt qu’industrielle. Quoi que fondamentalement sans surprises, le bilan de Square Inc. en apporte une quand même : apparemment, ils ne capitalisent pratiquement pas leur dépenses recherche et développement. Dans leur compte d’exploitation ils déclarent de dépenser des centaines des millions de dollars sur ce qu’ils dénomment « développement du produit », mais je n’en vois aucune trace dans le bilan. Pas de brevets, pas de technologie immobilisée – tout comme si tout cet effort de recherche et développement s’en allait en fumée. Étrange.

La morale de base que je tire de ce précis conte de fées est qu’une plateforme transactionnelle comme je l’ai décrit deux paragraphes avant a besoin d’un capital plus ou moins égal à la valeur agrégée des transactions accomplies, côté prix de vente. Si j’achète des titres d’achat chez H&M pour $1 million et je les revends en détail pour $1,5 million, j’aurai besoin d’à peu près $1,5 million dans mon bilan et ainsi de suite.

Dans ma chasse au gibier FinTech je commence à suivre une autre proie : la société allemande FinTech Group AG . Par habitude professionnelle je commence avec les chiffres. Ils avaient fait 95 millions d’euros de revenu en 2016, contre 75 millions en 2015. La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont profitables : niveau opérationnel, ils avaient fait €25,5 millions de bénéfice en 2016, ce qui s’était traduit en €12,3 millions de bénéfice net après avoir pris en compte les pertes enregistrées dans les opérations revendues en cours de l’année.

Beaucoup plus petit que Square Inc. – vingt fois plus petit pour être exact – FinTech Group AG semble suivre un modèle opérationnel tout à fait différent. La première différence c’est bien sur le bénéfice substantiel. Ensuite, pendant que Square Inc semble être surtout une plateforme de commerce comme dans mon idée de base, FinTech Group semble être concentré sur les services de paiement : leur revenu vient surtout des commissions transactionnelles, pas des marges. Ils déclarent que leur technologie de facilitation des paiements peut servir n’importe quel ensemble de transactions. Selon les propres mots de leur CEO, Mr Frank Hiehage, FinTech Group AG est capable de créer une banque en ligne juste comme ça, à partir de zéro.

Voilà qui est intéressant. Deux modèles opérationnels complètement différents. Square Inc va dans la marge transactionnelle et dans les économies d’échelle (consultez The smaller more and more in FinTech) et continue de noter une perte opérationnelle. FinTech Group AG s’est engagé dans les services transactionnels strictement dits, à une beaucoup moindre échelle et ça dégouline le bénéfice d’exploitation, carrément. Ici, un petit cours d’économie pratique me semble de rigueur. Vous pourriez demander – et à juste titre – à quoi bon créer une structure économique qui apporte une perte comptable. Eh bien, imaginez une grosse marmite, je veux dire une vraiment grosse, comme dans les aventures d’Asterix, avec de la soupe qui mijote à l’intérieur. Si la marmite est vraiment grosse, vous êtes certains de trouver des ingrédients de la soupe juste à côté. Ici une côte de porc, excellente pour cuire une soupe polonaise au choux, là une poignée des carottes, un peu plus loin une aile de poulet etc. Même si la soupe est vraiment dégueulasse, ‘y a de quoi se nourrir autour de la marmite. A mesure que la marmite rétrécit, il y a de moins en moins de ces miettes salutaires. Avec une petite marmite, vous êtes obligé de faire une bonne soupe. Avec une grosse, vous pouvez vous permettre de se ficher éperdument du goût, puisque vous pouvez vous nourrir comme vous vous occupez de la cuisson.

Dans le business, les ingrédients de base sont le travail et le capital. Avec un gros business sur la planche, il y a toujours des miettes : un boulot pour un an, payé un demi-million de dollars par mois, ou bien une marge juteuse sur la revente d’actions managériales etc. Dans un gros business vous avez un gros bilan et ce bilan vous permet de couper de petits bouts pour vous.

Voilà un autre business à étudier, celui de Katipult, une société canadienne qui a créé une plateforme transactionnelle simplifiée pour investir directement dans le marché financier. Pour tous ceux qui en savent un peu sur les marchés financiers, chaque mot de la phrase précédente gueule pour qu’on l’explique. Dans ce cas précis, l’explication en elle-même est un investissement. Chez Katipult, vous vous inscrivez dans une plateforme transactionnelle, un peu comme chez Ethereum, seulement voilà : chez Ethereum, vous téléchargez le logiciel et vous vous connectez à leur plateforme d’échange gratuitement, pendant que chez Katipult le logiciel et la première connexion ça coûte $15 000 et ensuite vous payez $2 000 par mois comme abonnement.

Forcément, avec ces prix, la description détaillée des fonctionnalités essentielles de cette technologie est réservée aux abonnés. J’essaie de déconstruire leur modus operandi à partir de l’information succincte offerte sur le site relations investisseurs. Alors, Katipult offre une plateforme transactionnelle similaire à celle des crypto-monnaies : au lieu d’acheter ou de vendre des valeurs en Bourse directement, vous achetez et vendez des tokens de valeur sur la plateforme Katipult et chaque token représente une transaction avec une valeur cotée en Bourse. Au lieu d’acheter les actions de Lufthansa, par exemple, chez un courtier officiel, je les achète sous forme des tokens sur la plateforme Katipult. Même chose pour la vente. Question légitime : pourquoi diable ? Pourquoi ne pas faire du trading par moi-même ? J’aime bien faire du trading, moi.

Chez Katipult, ils déclarent s’adresser surtout aux clients (investisseurs) professionnels, ce qui est compréhensible vu le prix. Dans ce cas, je comprends. Enfin je crois. In investisseur professionnel c’est une bête extrêmement occupée. Un portefeuille de 400 valeurs ça se gère d’une façon autrement plus complexe. Je sais ce que je dis : mon record personnel, en termes de portefeuille en Bourse, ce fût 19 valeurs et je sentais que je contrôle à peine ce qui se passe et encore, ce n’étaient que des actions. Lorsque vous étendez votre champ de mire sur les dérivatifs, les contrats à terme, les obligations etc. la complexité de gestion croit en exponentielle. En termes de théorie traditionnelle des marchés financiers, ce qu’ils font, chez Katipult, c’est comme si une maison de courtage en Bourse créerait un marché interne entre ses propres clients. Ils déclarent qu’organiser les échanges sous la forme d’une plateforme Blockchain ça va plus vite et plus efficace.

Katipult présente un forme légale intéressante. Je dirais même que c’est une structure plutôt qu’une forme simple. Katipult est une société par actions, donc vous pouvez acheter leurs actions. Apparemment, pour autant que je peux deviner sans payer $15 000 de ticket d’entrée, lorsque vous signez un contrat d’investissement avec Katipult, vous achetez en même temps des titres de participation dans un fonds d’investissement couplé avec cette plateforme transactionnelle. En plus, ils vendent des obligations.

Alors, les chiffres. J’ai téléchargé leur prospectus d’émission d’actions. Relativement frais, celui-là, ça date du 27 Octobre 2017. Encore chaud, pratiquement. J’y trouve une structure d’entreprise bâtie autour de deux personnes morales ou deux entités légales, si vous voulez. Il y a Katipult Technologies Inc., qui est le successeur légal de Deha Capital Corp. et qui contrôle 100% du capital social d’une autre entité, JOI Media Inc. Le truc marrant est que – contrairement aux lois de la nature – la société filiale, ici, est l’aïeule de la société mère. Ça arrive parfois, chez les aristocrates. En dollars canadiens Deha Capital représente un bilan de CA$519 480  = US$402 961 et sur la première moitié de 2017 ils ont fait juste des dépenses, sans revenus, donc une perte de CA$126 595 = US$98 200.

Le gosse plus ancien que sa maman, donc JOI Media Inc., se balade avec un bilan de CA$422 522 = US$327 750 et le gosse, il ne se débrouille pas mal. Un revenu en belle croissance depuis 2014 avait atteint, en 2016, CA$797 512 = US$618 630, avec un bénéfice d’exploitation de CA$140 453 = US$108 949. Ça donne 17,6% de taux de rentabilité. Respectable.

Il est temps de donner un résumé partiel. Ma chasse au gros gibier FinTech m’a mis sur les traces de trois bêtes différentes, apparemment des trois espèces différentes. Le cas Square Inc. c’est du poids lourd à l’échelle FinTech, avec 2 milliards de dollars américains en termes de revenu ainsi qu’en termes de capital dans le bilan. A en juger par leurs finances, ils sont spécialisés dans les systèmes de paiement basés sur leurs propres unités de valeur. Pas tout à fait une crypto-monnaie, plutôt quelque chose comme des coupons d’achats. Pas terriblement profitable, en fait pas profitable du tout, le truc semble être de grossir en taille financière et de vivre des miettes dégagées par les flux de trésorerie. Le cas FinTech Group AG semble suivre un sentier différent. Cette société allemande dotée d’un bilan juteux de €1 533 994 à la fin de 2016 se spécialise dans la technologie des paiements en tant que telle et sa mission semble être de digitaliser les marchés rencontrés. Ça ne renverse pas en termes de chiffre d’affaires – €95 021 en 2016 – mais c’est bien profitable. La troisième bête – Katipult – c’est une application créative de la technologie Blockchain et de la philosophie de crypto-monnaie à l’échange boursier. Ce troisième cas semble être particulièrement intéressant en raison de ses proportions entre le capital, le chiffre d’affaires et le bénéfice d’exploitation : ces gars de chez Katipult, ils semblent carrément extraire du pognon à partir du roc aride.

Ce que je vois ce sont des business très différents en taille et en productivité financière, avec un dénominateur commun : ils se développent là où il est possible d’éveiller de l’intérêt chez les clients en leur offrant une réduction des coûts de transaction. Dans chacun des trois cas que je viens d’étudier, la mission de la boîte est de réduire les coûts des transactions. Comme je suis un scientifique, une tête d’œuf, comme nous disons en Pologne, je cherche des points d’attache dans la théorie et la théorie, ici, elle frappe son poing à la porte carrément. C’est la théorie des coûts de transaction, précisément, avec Oliver Williamson comme nom le plus proéminent. Selon professeur Williamson, les coûts de transaction croissent en proportion à trois facteurs : incertitude, opportunisme dans les comportements économiques et la spécificité des actifs. La dernière veut dire attachement spécifique à des champs d’application particuliers et peut être interprétée comme l’inverse de liquidité des actifs.

Le FinTech, ça semble donc avoir la plus forte raison d’être dans les marchés à haute incertitude dans les échanges, possiblement attachée à l’opportunisme nocif chez les agents économiques, tous les deux accompagnés par une liquidité du capital perçue comme insuffisante. Ce sont plus ou moins les facteurs associés à un changement technologique accéléré et en même temps à la monétisation croissante de l’économie. En gros, c’est ce que j’avais décrit dans  mon article sur Impakter.com ainsi que dans deux articles plus académiques : « Financial equilibrium in the presence of technological change » et « Technological change as a monetary phenomenon ».

Voici le paradoxe de FinTech – à travers un changement technologique rapide ça apporte des solutions aux problèmes crées par du changement technologique rapide – et voilà que mon bouledogue joyeux interne commence à frétiller. Il adore mordre dans les paradoxes. Lorsqu’il réussit à mordre bien profond dans un paradoxe, il peut extraire des séquences d’évènements très intéressantes et les séquences intéressantes c’est une aubaine pour les deux autres, mon singe curieux et mon moine austère. Le premier suit les séquences et va voir où elles mènent, pendant que le deuxième s’occupe à couper et pousser de côté de la connerie rencontrée sur le chemin.

Bon, je viens de formuler mon concept de business, à développer sous forme d’un business plan. Je retourne à ma vieille idée de Wasun (consultez Moins de conneries dans l’unité de temps ou bien Conversations between the dead and the living (no candles) par exemple). Je vais préparer un business plan pour l’introduction des solutions FinTech dans le marché d’énergie avec une mission de faciliter le développement d’énergies renouvelables, surtout dans le cadre des villes intelligentes.

Eh ben dis donc ! Cette fois, ça m’a pris moins d’une semaine pour formuler mon idée de base pour le prochain business plan. Comparé aux deux mois que j’avais mis pour mettre sur pied l’idée de base de mon business plan précèdent, celui du projet BeFund, c’est du supersonique. Ça o tout l’air d’un cas d’apprentissage à vitesse croissante.

Je continue à vous fournir de la bonne science, presque neuve, juste un peu cabossée dans le processus de conception. Je veux utiliser le financement participatif pour me donner une assise financière dans cet effort. Vous pouvez soutenir financièrement ma recherche, selon votre meilleur jugement, à travers mon compte PayPal. Vous pouvez aussi vous enregistrer comme mon patron sur mon compte Patreon . Si vous en faites ainsi, je vous serai reconnaissant pour m’indiquer deux trucs importants : quel genre de récompense attendez-vous en échange du patronage et quelles étapes souhaitiez-vous voir dans mon travail ?