Des trucs marrants qui nous passent à côté du nez, ou quelques réflexions évolutionnistes

Quelques mots sur You Tube

J’aime bien la piste de recherche que j’ai réussi à ouvrir hier (voir  “Evolutionary games” ). Je trouve que l’application de la théorie de l’évolution, en particulier la fonction de sélection, possède cette propriété merveilleuse de simplifier les problèmes complexes. Bien sûr, si je simplifie, je peux perdre de vue des détails importants, néanmoins, avec de la rigueur élémentaire, on peut contourner ce piège. J’ai donc un mécanisme de sélection, ou les détenteurs de capital choisissent dans un ensemble d’inventions applicables pour installer dans leurs entreprises des technologies nouvelles. Ce choix marche de façon similaire à la sélection sexuelle : il a pour résultat le développement systématique de nouvelles inventions portant les caractéristiques le plus souvent choisies, ainsi que la disparition graduelle d’autres types d’idées.

Vous pourriez demander ce qu’il y a de tellement révolutionnaire dans ce train d’idées. Eh bien, rien de révolutionnaire du tout, à vrai dire. C’est l’un de ces outils intellectuels simples et efficaces, bien dans l’esprit méthodologique de Milton Friedman, dont l’utilité réside dans la capacité de créer des hypothèses pertinentes plutôt que des réponses toutes faites. La question la plus fondamentale, du point de vue d’un économiste comme moi, est la suivante. Les changements technologiques dans l’économie mondiale s’accompagnent d’une baisse systématique de productivité, ainsi que d’une croissance spectaculaire d’inégalités dans l’appropriation de capital. Néanmoins nous continuons, comme civilisation, de remplacer nos technologies de plus en plus vite. Nous répétons donc, encore et encore, un mécanisme qui semble créer des tensions sociales dangereuses. Pourquoi diable ? Avons-nous une tendance suicidaire collective ou bien y-a-t-il une sorte de conspiration massive à l’échelle globale ?

L’approche évolutionniste est l’un de ces trucs simples et ingénieux qui permettent de pousser la connerie de côté et de se concentrer sur les faits empiriques. Empiriquement, nous pouvons constater un remplacement de plus en plus accéléré de technologies (mesuré par la part croissante d’amortissement agrégé dans le PIB), ainsi qu’une production accélérée d’inventions applicables dans l’industrie (observable comme un ratio croissant de demandes de brevet par un million de personnes). La logique évolutive suggère l’existence d’un processus d’adaptation, qui se déploie comme une rotation accélérée des générations consécutives. Nous savons que les espèces vivantes tournent vers ce type de comportement lorsqu’elles doivent s’adapter sous la pression du temps. Ce à quoi nous sommes en train de nous adapter est une question à part. Très certainement, il y a le facteur de surpopulation et celui du réchauffement climatique. Peut-être il y a d’autres facteurs de stress environnemental dont nous ne nous rendons même pas compte. Quant à moi, je me concentre sur le processus d’adaptation en tant que tel.

L’expérimentation est la seule façon de développer les trucs qui marchent. Il faut tester avant l’utilisation massive : tout ingénieur digne de ce nom le sait. Alors, si j’assume que notre espèce est en train d’expérimenter pour s’adapter, des question simples et embarrassantes surgissent. Qui et comment décide de la façon dont l’expérimentation est effectuée ? Qui, et comment fait la sélection des résultats ? Bien sûr, je peux pointer sur les gouvernements et les grandes sociétés multinationales comme acteurs principaux dans ce processus, mais cette idée à tendance à se mordre la queue : ce sont des structures collectives, pas des personnes, donc comment se passe la décision à l’intérieur de ces collectivités ?  Je retourne donc à la question de base : comment une espèce entière, comme nous, peut s’organiser pour expérimenter avec les trucs essentiels à sa survie ? C’est précisément là que la logique évolutionnister vient en rescousse avec le mécanisme de sélection et reproduction sexuée.

Avant d’aller plus loin, il sera peut-être bon de définir les concepts fondamentaux. Les sexes – féminin et masculin – sont dans une large mesure un produit culturel, qui a néanmoins une base biologique. Dans toute espèce sexuée – donc partout au-dessus des vers de terre – il y a deux types d’organismes. L’organisme du type féminin est capable de donner la vie à une génération nouvelle et de mélanger les codes génétiques, mais il ne sait pas comment transmettre l’information génétique et il a besoin de conception de la part de l’organisme du type masculin. Ce dernier est infécond en lui-même et ne sait pas recombiner les gènes, mais il a la capacité de produire en série des portions communicables de son propre code génétique. Deux fonctions différentes – recombinaison et développement d’une part, ainsi que dissémination et communication d’autre part – sont exprimées dans deux types différents d’organismes à l’intérieur d’une même espèce. Est-ce un mécanisme parfait ? Certainement pas. Il a des limites très claires, surtout quant à sa vitesse de réaction : il a besoin de changement générationnel pour sélectionner parmi toutes les expériences possibles et là, on bute contre le cycle des générations. Il est utile de remarquer que dans le monde végétal, une approche légèrement différente s’est développée : à l’intérieur d’un même organisme, deux parts se forment, une féminine et une masculine, qui par la suite peuvent interagir aussi bien entre elles qu’avec d’autres organismes de la même espèce. Les conifères sont peut-être l’exemple le plus facile à trouver autour de nous.

Appliquée aux sciences sociales, la logique évolutionniste trouve son application surtout dans ces contextes spécifiques, où un grand effort collectif semble être engagé dans un processus de changement qui, à son tour, semble se dérouler comme à tâtons, avec beaucoup d’essais et beaucoup d’erreurs sur le chemin. Cette logique assume donc que nous pouvons identifier dans un système social donné deux types d’entités : féminines (reproduction de substance et recombinaison d’information) et masculines (standardisation et communication d’information), qui interagissent pour produire des générations consécutives du même organisme.

Tout comme dans la biologie, le moment délicat est celui quand nous définissons ce qu’est une entité. La logique évolutionniste tient débout seulement quand elle est accompagnée d’une telle définition. Supposons que nous représentons notre propre espèce comme faite d’organismes continentaux et non pas de ce que nous appelons « personnes individuelles ». Si c’est la population continentale qui est un organisme à part, et pas une personne, le changement générationnel pratiquement disparaît de l’horizon : chacune des populations continentales vît sans interruption, seule sa forme change. Il est bon de retenir que, paradoxalement, même dans les sciences de la vie la logique évolutionniste n’est pas la seule possible. On peut imaginer d’autres approches, puisque pour tout état de nature nous pouvons formuler un répertoire indéfiniment large d’hypothèses. La logique évolutionniste est simplement celle qui, parmi toutes les hypothèses possibles, nous permet d’avancer notre connaissance de façon pratique, c’est-à-dire d’inventer des trucs qui marchent, comme les vaccins ou bien la sélection rationnelle de variétés des plantes dans l’agriculture. Oui, c’est bien ça : les premiers agriculteurs dans l’histoire de l’humanité étaient aussi les premiers évolutionnistes, puisqu’ils utilisaient, à dessein, le mécanisme d’adaptation dans le cycle générationnel chez les plantes.

Le choix d’échelle dans la définition de l’entité peut se faire d’une manière rationnelle. Lorsque je vois quelque chose de grand, comme une civilisation entière, et je n’arrive pas à comprendre comment elle marche, je peux tester de façon réitérée l’hypothèse de reproduction sexuée et essayer voir si je tombe sur deux types distincts d’entités, respectivement du type féminin (reproduction et recombinaison d’information) et masculin (standardisation et communication). Si, en plus, je trouve quelque chose comme code génétique, donc un système standardisé de communication d’information vitale à la structure et fonction de chacune de ces entités, je suis peinard. Plus qu’à s’asseoir et observer tout le bazar, ou presque. Le problème pratique avec la logique évolutionniste c’est son intelligibilité. C’est une approche qui puise des fondements de la vie, en quelque sorte, et elle a tendance à éveiller des émotions extrêmement fortes chez les interlocuteurs. Tenez, par exemple hier. J’ai commencé à modeler le progrès technologique comme un processus de reproduction sexuée de technologies, où les demandes de brevet sont de l’information génétique mâle, disséminée parmi les investisseurs femelles, qui, à leur tour, la recombinent et reproduisent des entités de nouvelle génération. J’ai même trouvé une variable d’équilibre économique – le ratio de capital physique investi par une demande de brevet – qui démontre une distribution statistique intéressante. J’en ai rapidement parlé à un ami, juste pour tester le concept. Doux Jésus !  Sa réaction était incroyable, comme s’il était question d’un match de foot, perdu par son équipe favorite. « Comment peut-tu dire que les investisseurs sont femelles ? Je fais du business, moi et ai-je l’air d’une bonne femme ? » Bon, ce serait tout. Si on parlait du dernier épisode de « Game of Thrones » ?

Bon, si j’ai identifié les mâles et les femelles, il serait utile de définir le système de transmission d’information génétique. Je suppose que si les médias rapporteraient un mouvement massif de petites formes blanches avec des queues, qui se déplacent extrêmement vite dans les quartiers chics de business, en des flots plutôt substantiels, président Trump aurait tout de suite un nouveau prétexte pour promettre « feu et fureur » à quelqu’un. Faute de spermatozoïdes, il faut donc trouver quelque chose d’autre. Je pense à l’argent. Historiquement, le pognon, ça a toujours été plutôt du pognon qui n’existe pas que celui qui existe. Je veux dire, depuis des siècles, l’argent a été surtout une unité comptable. Seule une petite partie de ces soldes comptables était physiquement présente dans la vie quotidienne comme monnaie d’échange, et c’en est resté de même jusqu’aujourd’hui. L’argent, c’est surtout de l’information.

Imaginons, maintenant, que cette information sous forme d’argent s’attache à des petits blocs de ressources précieuses – et à ce point-là il est utile de se souvenir que dans les systèmes sociaux la confiance et la volonté de coopérer sont des ressources précieuses aussi – et ensuite ces petits blocs peuvent être transmis dans l’espace et le temps à travers le mouvement de l’argent, donc à travers les transactions de marché, chacune avec une valeur comptable déterminée. Dans un tel cas, le système monétaire pourrait être, dans l’économie, l’équivalent d’activités sexuelles en biologie. Pas étonnant, alors, qu’autant de gens veulent faire carrière dans la finance. Ça pourrait bien expliquer, aussi, pourquoi la rotation accélérée de technologies est accompagnée par une vélocité décroissante de l’argent dans l’économie mondiale : adaptation rapide requiert une transmission rapide du matériel génétique. La diminution de la vélocité de l’argent la plus marquée survient dans les marchés émergents et dans les pays en voie de développement. Logique, ça aussi : ces pays-là ont besoin de plus d’expérimentation avec le code génétique de leur business que les pays développés.

En fait, j’en viens à une conclusion générale que ce n’est pas intéressant du tout d’être pleinement développé. C’est confortable, bien sûr, mais pas intéressant. On ne s’adapte plus, puisqu’il n’y a pas grand-chose à quoi on pourrait s’adapter, et tout un tas de trucs marrants nous passent à côté du nez.

Réserve à tout hasard, juste en cas

 Mon éditorial sur You Tube 

Ces derniers jours, je me suis rendu compte à quel point la science, tout du moins les sciences sociales, sont proches du spiritisme. Je développe un sujet, tranquillos, j’y vais mollo, et tout à coup :  paf ! y a un classique que je veux bien citer. Ces deux derniers jours, j’ai déjà eu deux conversations sérieuses avec deux hommes morts – Milton Friedman et Joseph Schumpeter – et c’étaient vraiment des conversations. Moi, j’ai quelque chose à dire et je découvre que mon collègue, bien distingué et bien décédé, a une remarque très pertinente qui tranche vraiment dans le vif de sujet que je suis en train de travailler dessus. C’est probablement parce que j’ai décidé de me mettre enfin à remplir les obligations contenues dans mon contrat de recherche pour cette année et j’ai donc commencé à mettre en place la structure logique d’un livre sur l’innovation et le progrès technologique.

Il y a cette chose étrange quand ça vient aux livres : l’impératif de revue complète du sujet qui, à son tour, impose de tracer une sorte d’héritage intellectuel, comme un chemin continu qui a mené des classiques de ma discipline jusqu’à ma propre recherche. Quand j’écris un article, j’ai le choix d’adopter une telle approche ou pas, suivant ma volonté d’obtenir des points additionnels de la part des critiques, pour avoir offert « une revue satisfaisante de littérature du sujet ». Ce qui est un choix dans un article, devient un must dans le cas d’un livre. Le truc marrant avec ces revues de littérature c’est qu’elles mènent, inévitablement, à un appauvrissement d’horizons intellectuels plutôt qu’à la préservation de leur richesse. Toute citation est une version abrégée de l’original et tout choix de littérature est sélectif par rapport à l’acquis intellectuel vraiment en place.

Bon, fini de geindre ; y a du boulot de recherche qui ne va pas se faire par lui-même. Quand on traite le sujet d’innovation et de progrès technologique, une question revient en boomerang : la productivité totale des facteurs de production, ou, dans une version plus abordable, la TFP. Cet acronyme vient de l’anglais ‘Total Factor Productivity’. Pour faciliter la lecture tout comme pour faciliter mon écriture à moi, je vais désormais utiliser TFP pour désigner la productivité totale des facteurs de production. J’espère bien que ça ne va froisser personne. Alors, la théorie économique de base dit qu’on peut parler de progrès technologique véritable seulement si TFP croît par la suite du remplacement d’une technologie précédente par une technologie nouvelle. Seulement, voilà, on a un petit problème, là, avec cette assomption quasi-axiomatique : plus personne ne croit, aujourd’hui, que TFP croisse. Il y a des faits qui disent que ça ne croît pas et même dans la science, il est dangereux d’ignorer les faits.

Les faits, je peux vous les offrir de ce pas. La base de données connue comme Penn Tables 9.0 (Feenstra et al. 2015[1]) fournit des données très complètes sur TFP dans chaque pays séparément, entre 1950 et 2014. Je me suis permis de publier, sur mon disque Google, le calcul de la moyenne, ainsi que de la variance de TFP, toutes les deux à l’échelle globale. Vous pouvez trouver le fichier Excel correspondant, en anglais, à cette adresse-ci :      https://drive.google.com/file/d/0B1QaBZlwGxxAZ3MyZ00xcV9zZ1U/view?usp=sharing . Le problème avec TFP, c’est que ça a arrêté de croître en 1979 et depuis, ça glisse gentiment vers des valeurs de plus en plus basses. La glissade est élégante, il est vrai, mais elle semble inexorable. On a donc Microsoft, on a Tesla, on a le TGV, on a même la poupée Barbie et tout ça, ça semble contribuer plutôt au gaspillage des moyens de production qu’à leur utilisation plus productive. C’est qui est tout à fait étrange, aussi, mais étrange à un niveau légèrement plus initié d’analyse quantitative, est la stabilité structurelle de la distribution mondiale de TFP parmi les pays recensés dans Penn Tables 9.0. Dans mon fichier Excel, je donne la moyenne et la variance de TFP, pour chaque année séparément. Alors, si vous prenez la racine carrée de la variance, et ensuite vous la divisez par la moyenne, vous obtenez un coefficient appelé ‘variabilité de distribution’. La variabilité est une proportion, comme la proportion entre le bras et la jambe dans un corps humain : si la proportion demeure plus ou moins la même, on assume une structure morphologique similaire. La variabilité de distribution de TFP se confine gentiment à un intervalle entre 0,3 et 0,6 : c’est bien bas, comme variabilité, et ça change très peu dans le temps. Rien dont il faudrait informer la famille. Ce truc est structurellement stable.

Si une structure est stable et le produit mesurable de cette structure – la TFP moyenne dans l’économie mondiale – à une tendance décroissante, cela veut dire que le plus probablement c’est la structure en question, elle-même, qui produit cette tendance. Il y a quelque chose dans la géographie de la TFP à travers le globe qui la fait baisser. Voilà une énigme. Chouette ! Le singe curieux en moi a enfin des choses intéressantes à explorer. L’exploration, je la mène en deux directions. D’une part, j’essaie de deviner ce que le poète a voulu bien dire : je consulte les notes méthodologiques des créateurs de Penn Tables. Vous pouvez trouver ces mêmes notes ici :http://www.rug.nl/ggdc/productivity/pwt/related-research-papers/capital_labor_and_tfp_in_pwt80.pdf  . D’autre part, je fais des tests économétriques pour voir la corrélation de TFP avec d’autres variables économiques.

Comme je procède à la revue des fondements théoriques des données présentées dans les notes méthodologiques, une chose attire mon attention plus particulièrement : cette méthodologie assume une observation directe de la productivité du capital et ensuite une dérivation de la productivité du travail sur la base de la fonction de production type Cobb-Douglas. La fonction de production, ça montre la proportion entre l’apport des moyens de production et la production elle-même. La fonction type Cobb-Douglas, elle assume une substitution parfaite entre le capital est le travail, comme moyens de productions. Personnellement, je ne comprends pas pourquoi le monde des sciences économiques est tellement attaché à cette assomption de substitution parfaite. Bien sûr, elle est confortable, cette assomption : une fois qu’on l’adopte, on n’a plus à se casser la tête avec toutes les configurations possibles de substitution imparfaite. Seulement voilà, le confortable n’est pas nécessairement ce qu’on cherche dans la science et ensuite, cette assomption ne marche pratiquement jamais en pratique : une fois que vous l’insérez dans un modèle, vous devez tout de suite ajouter des paramètres additionnels pour balancer vos équations. A quoi bon, donc ? C’est une vieille vache, cette substitution parfaite, est les vieilles vaches, on ne les trait plus, sous peine d’avoir des surprises infectieuses.

De toute façon, la méthodologie de Penn Tables, dans le calcul de TFP, elle est basée sur la productivité du capital et le capital, c’est en train de s’accumuler dans l’économie mondiale à une vitesse folle. Vous pouvez consulter Piketty et Zucman, à ce sujet, par exemple (Piketty, Zucman 2014[2]). J’ai aussi fait un pivot rapide dans Penn Tables 9.0, pour vous donner une idée de changement dans les proportions entre les actifs fixes et le PIB, dans l’économie mondiale ; vous pouvez le trouver dans un fichier Excel à cette adresse : https://drive.google.com/file/d/0B1QaBZlwGxxAS2wxOFhfSzJjcjg/view?usp=sharing .

Alors, pour résoudre l’énigme de la TFP décroissante, il semble utile de regarder du côté d’accumulation de capital. En fait, de ce côté-là, je crois bien que je peux contribuer quelque chose. Dans l’article que j’ai écrit au printemps ( voyez https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2975683 ) je pense avoir prouvé d’une façon convaincante que l’accumulation de capital dans les bilans entrepreneuriaux, ça suit un schéma de hamster : plus rapide est le vieillissement des technologies en place, plus de capital est accumulé dans les bilans, comme réserve à tout hasard, juste en cas où ces technologies vieillissent encore plus vite.

Bon, pour finir cette mise à jour, j’ai un message particulier à mes lecteurs. J’ai l’ambition de développer ce blog de recherche en une ressource complète dans le domaine des sciences sociales. Je navigue donc progressivement vers un site Internet à part et je commence par refléter le contenu du blog que vous connaissez, accessible à http://researchsocialsci.blogspot.com  , sur un site construit avec Word Press, le https://discoversocialsciences.wordpress.com . Dans les mois à venir, je vais faire des mises à jour jumelles sur les deux sites, jusqu’au moment quand je serais sûr que tous mes lecteurs ont effectivement migré sur https://discoversocialsciences.wordpress.com . Je vous invite donc à souscrire comme abonnés au https://discoversocialsciences.wordpress.com .

[1] Feenstra, Robert C., Robert Inklaar and Marcel P. Timmer (2015), “The Next Generation of the Penn World Table” American Economic Review, 105(10), 3150-3182, available for download at http://www.ggdc.net/pwt

[2] Piketty, T., Zucman, G. (2014). Capital is back: Wealth-income ratios in rich countries 1700-2010. Quarterly Journal of Economics: 1255–1310